Kia Picanto 1.0 et 1.2 MY2017

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Par: VG 07-04-2017

La seconde génération de Kia Picanto tire sa révérence avec honneur, puisqu’avec près de 8.000 véhicules vendu entre 2011 et 2016, elle reste ancrée dans le top 10 des ventes du segment A en Belgique. L’objectif de la Coréenne est aussi simple à dire qu’il sera difficile à atteindre : devenir le meilleur produit du segment A ! Pour cela, elle cible davantage une clientèle féminine ou de jeunes couples sans enfants en usant de son côté cool et fun, de sa bouille sympathique et se gave d’équipements qui sont en général réservés au segment B, voire C. D’un autre côté, elle cache toujours quelques cartes dans sa manche qui risquent de faire mouche : une garantie de 7 ans et un rapport prix/équipement très attractif.

Elle est disponible en quatre finitions : Lounge, Easy, Fusion et pour la première fois en ‘GT Line’. Deux motorisations essence seront proposées dès le lancement. Un trois cylindres de 1.0l et un quatre cylindres de 1.2l. Une boîte auto à quatre rapports n’est proposée en option que sur le 1.2l. Un petit 1.0l turbo de 100cv fera son apparition en fin d’année. La gamme débute à 10.840 € pour la 1.0 Lounge de 68cv. Elle dispose déjà de tout l’arsenal de sécurité, du freinage avec vecteur de couple, de l’allumage des feux automatique et d’une connexion USB + AUX. Les versions Easy proposent en plus la climatisation (manuelle), les commandes au volant et le Bluetooth, le tout pour minimum 11.840 €. Ajoutez encore 500 € et les versions Fusion vous offrent des jantes de 14’’, des rétros électriques, le système start/stop, 6 haut-parleurs et des freins arrière à disques. Le haut de gamme ‘GT Line’ réclamera un ticket d’entrée minimal de 13.990 €. Vous disposerez alors de la climatisation automatique, de jantes de 16’’, de la navigation, de l’Apple carplay ou Android auto, d’une caméra de recul, d’un accoudoir central, de feux de jour et clignotants à LED.

Avec le 1.0l l’ascension des fortes pentes est une véritable punition

Extérieur

Les lignes de ce troisième opus suivent une évolution logique. Vue de face, on remarque bien entendu cette nouvelle calandre, plus large, qui rejoint les optiques de phares redessinées. Ces dernières reçoivent des feux diurnes et des clignotants à LED. En ce qui concerne la GT Line, autant le dire d’entrée, c’est purement esthétique. Sur cette version, les feux antibrouillard restent sur la calandre inférieure, alors que sur les versions de moyenne gamme, ils se cachent dans les petites entrées d’air latérales. Les passages de roues sont plus marqués qu’auparavant, ce qui lui confère un air plus sportif. La GT Line dispose en série de jantes de 16’’, des quelques inserts colorés (rouges, gris ou noirs), de boucliers spécifiques plus sportifs et d’une double sortie d’échappement. Basée sur une nouvelle plateforme, la troisième Picanto semble immunisée contre la dilatation qui semble toucher les segments automobiles supérieurs. La longueur totale reste parfaitement identique à celle de son prédécesseur, à savoir 3,60m. Pour ouvrir de l’espace aux places arrière, l’empattement a été allongé de 15mm et la voie arrière gagne 10mm. Le tout est contrebalancé par un rétrécissement de la voie avant de 25mm. Le volume du coffre passe ainsi à 255l (contre 200l auparavant) est devient (de peu) le plus grand du segment (252l pour la Hyundai i10). En couchant la banquette arrière, le volume grimpe à 1.010l. Dans cette configuration, le plancher est fort bas et peu pratique. La nouvelle Picanto propose 11 teintes extérieures différentes, mais les possibilités de personnalisation se limitent à cela. Pas de toit de couleur, de bandes colorées ou de stickers comme sur une Twingo par exemple. Une antenne de type ‘aileron de requin’, sera disponible à partir du troisième trimestre 2017. Pour ce qui est des versions trois portes, oubliez, elles n’arriveront pas sur ce modèle. Sur la balance, la Picanto reste sous la tonne, ce qui à défaut d’être un réel exploit dans ce segment, demeure un gage de maniabilité.

Intérieur

C’est l’aspect sur lequel la nouvelle Picanto se démarque le plus par rapport à son prédécesseur. L’intérieur a été réaménagé, redécoré et modernisé. Les matériaux utilisés sont de meilleure qualité et même les plastiques durs (courants dans ce segment) n’imitent pas si mal le plastique moussé. Plus spacieuse, elle offre 24mm de plus qu’une Volkswagen Up au niveau de la tête et remonte le tableau de bord pour libérer plus d’espace aux genoux. La mousse des sièges est identique à celle qui équipe les Sportage et autres grands modèles de la marque, ce qui n’est pas négligeable pour le confort. La présentation du tableau de bord, de la console centrale et du bloc d’instrumentations est simple et plutôt soignée. La Picanto s’offre (en fonction de la finition) un écran d’info divertissement ‘flottant’ de 7’’ de diagonale, avec navigation 3D et les services connectés de Kia, ainsi que l’Apple CarPlay ou l’Android Auto. Pour la touche féminine, le miroir de courtoisie reçoit un bandeau d’éclairage supplémentaire. La GT Line dispose en plus, et c’est une première, d’un accoudoir centrale coulissant sur 55mm. Certes de petite contenance, vous y rangerez une petite bouteille ou quelques petits objets. Elle propose également la climatisation automatique, la caméra de recul, le volant à méplat et un habillage de siège imitation cuir. Le toit ouvrant électrique et le chargeur de smartphone par induction sont en option. Par rapport à la concurrence, les places arrière de la Picanto disposent en moyenne de 20mm d’espace aux jambes en plus. Mais attention, les adultes y seront toujours à l’étroit.

La Picanto cible davantage une clientèle féminine ou de jeunes couples sans enfants

Sécurité

La petite coréenne n’est pas encore passée entre les mains du consortium EuroNCAP. Mais vu l’équipement de sécurité active et passive dont elle dispose, elle ne devrait pas avoir trop de mal à s’en sortir: 6 airbags (un septième en option pour les genoux du conducteur), freinage à vecteur de couple associé à l’ESP, aide au démarrage en côte, freinage d’urgence autonome (ville et interurbain) etc. Pour le reste, il faudra attendre les résultats des crashtests.

Conduite

Nous avons essayé les motorisations 3 cylindres 1.0l de 68cv et 4 cylindres 1.2l de 84cv. Ainsi propulsée, cette petite citadine sera davantage appréciée pour sa maniabilité que pour ses performances pures. Sur le plat, le 1.0l s’est montré relativement souple au-dessus des 2.500tr/min et incroyablement silencieux. Il lui faut par contre 14,3 secondes pour atteindre les 100km/h depuis l’arrêt complet. Elle n’est pas non plus faite pour escalader les collines catalanes, où l’ascension des fortes pentes devenait une véritable punition. Qu’en serait-il avec quatre adultes et leurs bagages à bord ? L’étagement très long de la boîte manuelle à cinq rapports n’aide en rien, puisqu’en poussant le second rapport à 5.000 tr/min, nous nous retrouvions à 2.200 tr/min sur le troisième rapport et donc en sous régime pour attaquer les côtes. Soulignons que ce petit bloc ne dispose que de 98Nm de couple. Elle est donc bien plus dans son élément en ville ou sur route secondaire à rythme régulier, où elle est censée ne consommer que 3,9l/100km, sur le papier. En réalité, nous frôlions les 6l/100km. Le bloc 1.2l s’est montré plus tonique, mais aussi bien plus audible, que ce soit en situation urbaine ou non. Elle s’en sort forcément un peu mieux dans les côtes, mais on ressent tout de même un manque de puissance. Ce moteur dispose de 122Nm de couple et signe un petit chrono de 12 secondes sur le 0-100. La consommation du 1.2l est relativement proche de celle du 1.0l. Sur le plan dynamique, la Picanto reste bien équilibrée, qu’elle que soit la motorisation, puisqu’en dehors de la taille des jantes, il n’y a pas de différences sur les trains roulants. L’amélioration de la rigidité structurelle annoncée par les ingénieurs est difficilement perceptible à ce niveau de performances. Nous avons par contre beaucoup apprécié le mordant des freins et la tenue de route globale lorsque le rythme reste correct. Une fois qu’on la bouscule, elle devient vite sous-vireuse et le train arrière a un peu de mal à suivre. La direction est très souple, ce qui est un plus pour la ville, mais devient un peu gênant en conduite dynamique. Elle propose aussi un diamètre de braquage intéressant de 9,4m soit à peine 0,8m de plus que la Twingo. C’est une vraie citadine.

Conclusion

Le petit moustique de Kia ne s’est pas fixé le plus simple des objectifs. D’une part, elle a des concurrentes féroces, comme la Fiat 500, l’Opel Adam, la Renault Twingo ou le trio VW up, Seat Mii et Skoda Citigo et d’autre part, elle se lance dans la course avec des motorisations un peu timides. D’un autre côté, elle offre aussi de sérieux arguments financiers et une garantie alléchante, alors que les plus pressé(e)s disposeront bientôt d’une version turbo de 100cv. La nouvelle Kia Picanto sera disponible en Belgique dès la mi-avril avec des modèles de stock livrables rapidement.


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