Mini Cooper 1.5 turbo

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Par: VG 26-03-2014

Voici la quatrième génération de Mini. Cet adjectif a perdu tout son sens depuis la reprise du groupe par BMW. Mais depuis la génération précédente, ce mot ne représente plus la taille du véhicule. Visant surtout une clientèle jeune et branchée, elle représente plutôt un style pour certains ou un art de vivre pour d’autres. Dès son lancement en mars, cette citadine premium est disponible en Cooper, Cooper D et Cooper S. La One, disponible en avril, ouvre la gamme à 17.300 €, la Cooper 1.5 essence que nous avons à l’essai se trouve en milieu de peloton avec un prix de départ (hors option) de 20.050 €. La presque méchante Cooper S et ses 192cv s’échange contre 25.250 €.

Extérieur

Avec une structure propre à la marque, la Mini s’allonge de 98mm par rapport à son prédécesseur, s’élargit de 44mm et grandit de 7mm. L’empattement gagne 28mm. La face avant est plus plongeante et reçoit de série de feux diurnes à LED. La customisation est toujours d’actualité avec plusieurs possibilités (en option) de bandes décoratives, de rétros et de toit peints selon le choix, y compris le fameux Union Jack pour rappeler les origines de la marque à ceux qui l’aurait oublié. Une panoplie de jantes est disponible pour remplacer les 16 pouces de série de notre monture d’essai (jusque 18’’ en option). La partie arrière est toute en rondeur et intègre des feux plus imposants (LED en option). Mais une bonne partie de la population ne verra probablement pas la différence entre les modèles. Le volume du coffre passe à 211l (contre 160l précédemment).

Malgré des dimensions extérieures en hausse, l’espace intérieur n’est pas son point fort.

Intérieur

Malgré des dimensions extérieures en augmentation, l’habitabilité n’est toujours pas son point fort. Ce qui est d’autant plus vrai sur les places arrière. Il faut un peu de temps pour bien régler son siège, mais dès que c’est fait, la position de conduite est idéale. L’ergonomie est correcte, mais la manipulation du bouton d’infodivertissement sur le tunnel central est rendu difficile par l’accoudoir. Le confort des sièges est appréciable, ce qui va en diminuant au fur et à mesure que l’état de la route se dégrade. La cause ? Une suspension très ferme et un châssis plutôt rigide. Le grand écran centrale de 8,8 pouces (non tactile) reprend la navigation, le téléphone, les modes de conduite, la consommation, l’infodivertissement Connected (de série) etc. Le choix des matériaux et la finition sont dans la moyenne haute. Un petit bémol cependant pour l’insonorisation due aux bruits aérodynamiques et à défaut de palettes au volant, le levier de vitesse est dans le bon sens, on tire pour passer les vitesses et on pousse pour rétrograder.

Sécurité

Cette génération de Mini n’a pas encore passé de test EuroNCAP, mais elle est dotée de tous les éléments de sécurité comme les airbags, l’ABS, le contrôle dynamique de stabilité (DSC) avec contrôle dynamique de la traction (DTC), le freinage après collision et Electronic Differential Lock Control (EDLC), sur la MINI Cooper S avec Performance Control en plus.

Elle s’occupe tellement de votre sourire qu’elle en oublie complètement vos vertèbres.

Conduite

La différence ? Notre Mini Cooper essence a perdu un cylindre (tout comme la Cooper D), mais elle a gagné un turbo. Ce bloc suralimenté à injection directe Twin Power de 1,5l développe 136cv pour 220Nm. Associé à une boîte automatique à 6 rapports ultrarapide et intelligente, il catapulte les 1190kg de la Cooper de 0 à 100km/h en 7,8 secondes et atteint une vitesse de pointe de 210km/h. Nous vous rappelons que c’est un trois cylindres… Ce moteur est tout simplement surprenant, et le mot est faible. Souple à bas régime et coupleux à tous les niveaux. En termes d’agrément de conduite, il ne fait qu’une bouchée des quatre cylindres de la Cooper précédente. Le tout avec une sonorité relativement sportive et une consommation mixte annoncée de 6l/100km (soit 112gr/km de CO2). Nous avons relevé une consommation de 7,2l/100km. Son point fort demeure la tenue de route légendaire de la Mini. L’ensemble châssis/suspension encaisse à peu près tout. C’est un vrai régal (sauf sur routes dégradées). Pas de roulis ni de sous-virage, elle va là où se posent vos yeux, l’arrière suit parfaitement. C’est tout ce qu’on attend d’une Mini, et elle n’a rien perdu à ce niveau. Elle s’occupe tellement de vous maintenir le sourire aux lèvres qu’elle en oublie complètement vos vertèbres. On ne peut pas tout avoir.

Conclusion

Avec un cylindre en moins, un turbo en plus et une tenue de route au top, cette Mini s’est améliorée, c’est un fait. Le marketing aura son rôle à jouer pour vendre ce modèle, mais il n’y a pas que çà. Elle offre un agrément de conduite réel qui saura effacer les défauts d’habitabilité ou d’insonorisation. Ce modèle essence récupèrera quelques voix du côté des dieselistes, c’est une certitude. En attendant la déferlante des variantes qui sont supposées arriver, vous avez déjà de quoi faire votre marché.


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