Citroën DS5 2.0 BlueHDI

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Par: VG 23-09-2014

Présentée en 2011 et déjà produite à plus de 60.000 exemplaires, la DS5 arbore encore fièrement les chevrons de Citroën sur la calandre et les jantes. Ce qui ne sera plus le cas en 2015 après la séparation définitive de la ligne DS avec le reste de la gamme. En finition Sport Chic et avec le pack save drive et les sièges avant électriques, notre véhicule d’essai motorisé par la 2.0 Blue HDI développant 180cv via la boîte automatique à six rapports voit son prix grimper à 40.905 €.

Extérieur

Reconnaissable de loin, le design caractéristique de la ligne DS lui confère une silhouette qui ne ressemble à aucune autre voiture. A mi-chemin entre monovolume et berline coupé, il est difficile de lui octroyer un segment. Et bien qu’elle n’en ait pas le look, elle fait tout de même partie de celui des crossovers compactes. Les optiques avant intègrent des feux diurnes à LED et du xénon pour les phares. Elles sont surmontées d’une latte chromée qui renforce l’aspect premium de l’ensemble. Le bouclier avant est en majeure partie occupé par une calandre proéminente. Des entrées d’air ont été taillées sur les flancs, mais à défaut de servir à quoi que ce soit, elles ajoutent une touche de sportivité. Tout comme les deux canules d’échappement dont une seule est utilisée. Nous déplorons cependant un cruel manque de protection de la carrosserie. Cette berline mesure 4,53m de long, 1,87m de large et 1,51m de haut, pour un empattement de 2,73m qui rallie de jolies jantes de 18 pouces chaussant des gommes de 235/R18. Le coffre peut accueillir de 468l à 1288l de bagages, ce qui, pour la catégorie, représente un chiffre plus qu’honnête.

A mi-chemin entre monovolume et berline coupé, il est difficile de lui octroyer un segment.

Intérieur

Tout comme à l’extérieur, le design intérieur est très travaillé. Un soin tout particulier a été porté à la finition et aux petits détails, comme par exemple la montre analogique ou les appuie têtes. En vous installant à bord, vous apprécierez l’ambiance ‘cockpit’ et l’ergonomie bien étudiée. Et contrairement a la petite cousine sochalienne, ici on aime les boutons, il y en a partout. Sur la console centrale, sur le plafonnier et le tableau de bord. Les commandes et autres boutons ainsi que le petit écran escamotable de vision tête haute s’inspire largement de l’aviation de guerre. Le confort est de haut niveau. Les places arrière sont plus généreuses que celle de devant. N’oublions pas que le Président de la république française l’a choisie pour ses défilés officiels. La position de conduite n’est pas idéale. Soit vous êtes en phase avec l’habitacle, mais alors vous avez une mauvaise visibilité vers l’avant, soit vous montez votre siège pour avoir une bonne visibilité, mais alors vous êtes trop haut dans l’habitacle. Et malheureusement, dans les deux cas, la visibilité périphérique est réduite. D’une part, la taille des montant B et C est trop importante et d’autre part, celle de la lunette arrière ne l’est pas assez. Il existe de petits espaces de rangements astucieux, comme ceux situés de part et d’autre de la console centrale du plafonnier, par contre la boite à gants est ridiculement petite.

Sécurité

Avec 5 étoiles au crash test EuroNCAP en 2011, elle se démarque surtout avec les 97% attribués aux aides à la conduite. Mais ces chiffres ne sont malheureusement plus rélévants. Notons quand-même l’ABS avec répartiteur de freinage, l’aide au freinage d’urgence, l’ESP et l’ASR + l’aide au démarrage en côte, l’allumage automatique des feux de détresse, le contrôle de traction intelligent et le Citroën e-Touch (de série uniquement sur Sport Chic). Vous pouvez aussi compter sur les 6 airbags et les ancrages Isofix à 3 points.

Avec son empattement de 2,73m elle s’inscrit dans les longues courbes rapides avec une aisance ahurissante.

Conduite

Avec son 2.0l Blue HDI de 180cv à 3.750tr/min, la DS5 est plus qu’à son aise. Bien aidé par un couple de 400Nm dès 2.000tr/min. Les accélérations ne sont pas extravagantes, 0-100km/h en 9,2 secondes, mais la sensation de couple lors des relances est bien présente, malgré un poids de 1540kg. La boîte de vitesse automatique douce et agréable n’est plus vraiment à la page si on la compare avec les DSG ou autre PDK, mais elle permet une vitesse de pointe honorable de 220km/h. Le gros point fort de la DS5 se situe au niveau de la tenue de route. Avec son empattement de 2,73m elle s’inscrit dans les longues courbes rapides avec une aisance ahurissante, si l’on tient en compte que ce n’est pas une voiture de sport, bien entendu. Vous l’avez compris, elle est taillée pour l’autoroute. Mais attention tout de même à ne pas avoir le pied trop lourd. Et cela pour deux raisons. La première, c’est son freinage. Pas vraiment mordant et manquant d’endurance. La seconde concerne la consommation. Le constructeur revendique une consommation mixte de 4,5l/100km correspondant à 118gr/km de CO2. Mais durant l’essai nous avons enregistré une moyenne de 7,8l/100km. Ca fait une petite différence !

Conclusion

Citroën a toujours été la marque française à la pointe de l’innovation. Mais, on ne peut pas dire que cette DS5 soit innovante, bien qu’elle se démarque de ses consœurs par son style et la présentation atypique de son intérieur. Malgré l’utilisation d’encore quelques matériaux moins premium, c’est certainement elle qui se rapproche le plus des standards allemands en terme de luxe et de confort. Côté budget, elle reste encore bien en dessous des germaniques. Malheureusement, avec 200cv dans le meilleur des cas, elle ne propose pas de vraies grosses cylindrées pour continuer à rivaliser sur la route. Mais est-ce encore cela qui attire les clients ?


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