Citroën C4 Cactus 1.2 110cv

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Par: VG 11-07-2014

C’est à Amsterdam, capitale du design (et patrie d’origine de la famille Citroën) que la marque aux chevrons nous a invité pour le premier essai routier de celle que la marque française nous présente comme une voiture simple, épurée, bon marché. La Citroën C4 Cactus.

Sous ses faux airs de baroudeuse, cette berline compacte surélevée repose sur la plateforme 1 du groupe PSA, qu’elle partage avec la Peugeot 2008. La Cactus 1.2 VTi de 75cv en boîte manuelle à cinq rapports ouvre la gamme à 14.850 € - en finition Start. Notre véhicule d’essai, motorisé par le bloc essence Pure Tech de 3 cylindres cubant 1.2l et développant 110cv via une boîte manuelle à cinq rapports est facturé – de base – 20.150 €, auxquels il faut ajouter 1.650 € d’options. Tout en haut de la gamme nous retrouvons les 92cv du 1.6l HDi, qui avec la boîte auto ETG6 est facturé 22.900 € de base.

Extérieur

Le design de cette Cactus est son argument principal. La face avant épurée reprend, en partie, les lignes modernes qui ont fait le succès de la dernière Picasso. Les optiques de phares sont incrustées dans un ‘Airbump’ et surplombées d’une paire de feux diurnes à LED. La Cactus s’étale sur 4,16m de long pour une largeur de 1,95m. La hauteur varie selon les finitions, entre 1,48 et 1,53m. Les jantes de 17’’ sont montées sur des gommes à faible résistance au roulement de 205/50. Les portières sont protégées contre les petits désagréments du quotidien – coups de portières, chariots de supermarchés etc – par les fameux ‘Airbump’, ces petits réservoirs d’air encapsulés dans une poche en plastique. La partie arrière, un peu plus sobre, renferme également ses feux dans deux Airbump. La petite lunette du hayon affine comme elle le peut un arrière train plutôt imposant. Avec un seuil de chargement assez élevé, le coffre dispose de volumes allant de 348 à 1170 litres en basculant la banquette.

La face avant épurée reprend, en partie, les lignes modernes qui ont fait le succès de la dernière Picasso

Intérieur

C’est à l’intérieur que le mot épuré prend tout son sens. Un volant, un compteur digital, un écran tactile multifonctions de 7’’, un levier de vitesse et un frein à main, c’est tout. Pour obtenir une planche de bord plus lisse, l’airbag a été déporté dans le pavillon de toit. L’écran tactile reprend toutes les commandes se trouvant, en générale, sur la console centrale. Du coup, au lieu de ‘chipoter’ sur cette dernière pour, par exemple, modifier la température de climatisation, vous le ferez sur l’écran tactile. Plus épuré, certes, mais pas plus pratique. Nous attribuons cependant une bonne note à la qualité d’image de la caméra de recul et à certaines applications utiles comme le Coyote, le Trip Advisor ou le Michelin Trafic (Multicity Connect en option). Les larges sièges offrent un confort remarquable. L’habitacle est spacieux, lumineux (toit panoramique fixe en option) et convivial. Les places arrière ne sont pas en reste. Malheureusement, nous déplorons les vitres arrière entrebâillantes, la banquette arrière monobloc et l’absence de poignées de maintien (gain de poids et réduction du budget).

L’agrément de conduite est réel, mais les rapports de boîte sont trop longs et cela nous oblige à jouer du levier sans cesse.

Sécurité

Naturellement, l’examen EURONCap n’a pas encore été réalisé. En attendant, tout y est en termes de sécurité active et passive. 6 airbags, ABS, ESP, ASR, répartiteur de freinage, aide au freinage d’urgence, fixations Isofix, warnings automatiques en cas d’accident et appel d’urgence localisé ‘Citroën e-Touch’. En plus de tous ces dispositifs, l’assise en hauteur renforce le sentiment de sécurité.

Conduite

Nous essayons le trois cylindres Pure Tech de 1.2l. Il développe 110cv à 5.500 tr/min pour un couple de 205Nm à 1.500tr/min via une boîte manuelle à cinq rapports. L’agrément de conduite est réel, mais les rapports sont trop longs, ce qui, malgré une souplesse et un couple moteur très satisfaisant, nous oblige à jouer du levier sans cesse. Le moteur ne rechigne pas à prendre des tours, il est agile et volontaire. Les 1.020 kg (965kg pour la plus basique) de la voiture favorisent la précision de la direction électrique. L’empattement de 2,60m contribue largement à la tenue de route, saine et efficace. La suspension offre un confort général appréciable. Mais si cette dernière autorise une conduite dynamique, son manque de fermeté faisant plonger la caisse lors des freinages puissants ou en entrée de courbe un peu trop ‘optimiste’, vous dissuadera d’adopter une conduite sportive. Elle est tout de même capable d’abattre le 0 à 100 en 9,3 secondes et d’inscrire 188km/h en vitesse de pointe. La consommation mixte officielle est de 4,7l/100km, ce qui correspond à 107gr/km de CO2. Sur les routes amstellodamoises, notre compteur affichait une moyenne de 5,9l/100km.

Conclusion

Le fait que Citroën fasse de la gamme DS une marque Premium à part entière risque de reléguer certaines Citroën au rang de ‘voiture bon marché’. Le risque est pris avec cette C4 Cactus. Mais elle a de solides arguments ; un design très réussi, une ‘bouille’ sympa, un confort général honorable et un agrément de conduite digne d’une bonne Citroën. Son prix – en entrée de gamme – pourrait faire réfléchir certains acheteurs de voitures ‘low cost’ qui attachent d’avantage d’importance aux arguments cités plus haut qu’aux plastiques durs et à la finition proposée pour ce modèle. Toujours en quête d’innovation (Airbump et Airbag in Roof), Citroën ouvre un nouveau chapitre de son histoire.


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