Conduire de Bruxelles à Barcelone, y passer le week-end, et rentrer sans faire le plein. Cela semble impossible, et pourtant quelqu’un l’a fait. Son nom, Miko Marczyk. Il est champion d'Europe de rallye et champion de l'économie.
Ce Polonais a parcouru 2.831 kilomètres avec une Skoda Superb 2.0 TDI sans faire le plein, avec seulement 66 litres de carburant. Cela correspond à une consommation moyenne de 2,33 l/100 km, soit moins de la moitié des chiffres annoncés par le constructeur. La voiture avec laquelle il a réalisé cette performance n'était même pas un prototype, mais une Superb 2.0 TDI DSG standard développant 150 ch et 360 Nm. Il était équipé de pneus à faible résistance au roulement et disposait d'un châssis Sportline légèrement abaissé.
Tu n'y arriveras pas seul
Pour atteindre ce chiffre, Marczyk a roulé en permanence en mode Eco, à une vitesse moyenne de 80 km/h, en laissant sa Superb rouler en roue libre plusieurs centaines de mètres avant chaque péage. ‘’Lorsque la route montait légèrement, je levais le pied bien à l'avance’’, explique le Polonais. Résultat : un voyage qui ressemblait davantage à un chemin de croix qu'à un road trip.
Une prouesse, sans aucun doute. Mais est-ce pertinent ? Dans la circulation réelle, vous n'atteindriez jamais ce genre de chiffres, à moins que vous ne vouliez désespérer vos passagers. Mais cela reste impressionnant. Et surtout : pour une fois, c’est une voiture électrique qui peut se retrouver à la traîne, car le conducteur a appliqué exactement les mêmes principes que ceux utilisés par les constructeurs lorsqu’ils cherchent à prouver, lors de tests, jusqu’où leurs modèles électriques peuvent réellement aller. Les célèbres tests d’autonomie menés en Norvège, largement relayés par les médias, reposent d’ailleurs sur les mêmes principes.
Le fait qu'un moteur diesel puisse encore en être capable à l'ère de l'électrification montre à quel point les moteurs à combustion sont restés efficaces. Mais aujourd'hui, on n'ose presque plus le dire.