Opel Meriva 1.6 CDTI 136cv

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Par: VG 29-06-2014

Quatre ans après la présentation de la seconde génération de Meriva, Opel refait une (très légère) beauté à son monospace compact du segment B dans lequel la Fiat 500L ou les portes coulissantes du Ford B-Max viennent perturber la domination de l’Allemande. Cette Meriva vous ouvrira ses portes à partir de 15.750€, avec la finition Essentia (vraie version de base) motorisée par le 1.4 essence de 100cv en boîte manuelle 5 rapports. Nous essayons le haut de gamme (Cosmo) équipé de l’excellent bloc 1.6 CDTI Ecoflex de 136cv (boîte manuelle à 6 rapports). Celui-ci débute à 22.750€. Avec la peinture métallisée, les sièges sports, les jantes de 17 pouces, les phares directionnels, l’assistant parking av/ar, la caméra de recul, les feux arrière à LED et la radio Navi 950, elle vous coûtera 26.035€. Si vous souhaitez jouir d’une boîte automatique, vous serrez obligé de vous tourner vers la motorisation 1.7 CDTI de 110cv, moins puissante donc et plus vorace (avec une moyenne de 6,1l/100km ou 160g/km de CO2). Celle-là débute à 21.650€ en finition Enjoy ou 22.700€ pour la finition Cosmo.

Bien que très soignée et utilisant des matériaux de bonne qualité, la présentation intérieure est un peu vieillotte

Extérieur

Pour cette phase II de la Meriva ‘B’, le léger restylage comprend donc des optiques de phares modernisées dont le fond a été assombri. Elles incluent des feux diurnes à LED. La calandre a été redessinée et quelques accents de chromes sont apparus sur les contours inférieurs des vitres. Les feux arrière sont disponibles en option avec la technologie LED. A noter que la palette des couleurs s’enrichit de deux teintes (Emerald Green et Brimstone Solid) et qu’il y aura plus de choix pour chausser les pneus, avec quelques nouvelles jantes dont le diamètre peut aller (en option) jusque 18 pouces. Les dimensions de cette deuxième phase n’ont guère évoluées. La longueur est restée à 4,30m, pour une largeur de 1,81m et une hauteur de 1,62m. Avec ses 2,64m, l’empattement n’a pas plus évolué que le reste. Le coffre peut accueillir 400l de bagages, mais en rabattant les sièges et en le chargeant jusqu’au toit, ce volume peut s’étendre jusque 1500l.

Intérieur

En pénétrant dans l’habitacle, force est de constater que l’aspect moderne de l’extérieur n’a pas été reprit à l’intérieur. Bien que très soignée et utilisant des matériaux de bonne qualité, la présentation est un peu vieillotte. Le système multimédia Intellilink est complet et facile à utiliser. Il permet via le wifi ou la 3G/4G de votre smartphone de se connecter à internet ou d’utiliser les applications proposées par le système, mais la façon dont il est imbriqué sur le haut du tableau de bord est un peu dépassée. L’ergonomie de la console centrale a reçu les meilleurs éloges outre-Rhin, mais nous la trouvons trop chargée et il faut vraiment s’avancer de son siège pour la manipuler. Les sièges sont très confortables et une bonne position de conduite se trouve aisément grâce auxs réglages simples mais efficaces. Les places arrière flexibles sont spacieuses, sauf la place centrale qui est bien moins large. Les désormais fameuses portes antagonistes n’apportent pas vraiment un plus en termes de confort, par contre, la manipulation des sièges arrière se fait du bout des doigts.

Souple et puissant, le 1.6 CDTI de 136cv offre un agrément de conduite vraiment étonnant

Sécurité

La Mervia a décroché 5 étoiles au crash test EURONcap avec une note de 89% pour la sécurité des occupants adultes... mains ça c'était en 2010. L’ABS, l’ESP et 6 airbags (seulement 2 de série en finition Essentia, le reste en option), les appuie-têtes actifs (option sur l’Essentia) sont de série, tout comme 2 ancrages Isofix et le système PRS (pédalier rétractable en cas d’accident). Nous regrettons tout de même que la visibilité ¾ arrière soit réduite par les petites custodes.

Conduite

La première chose que nous avons remarquée en prenant le volant de la Meriva, est une direction un peu dure ou pas suffisamment assistée. Par contre nous avons été agréablement surpris par la souplesse à tous les régimes que propose le nouveau bloc Ecoflex. Ce quatre cylindres cubant 1.6l développe 136cv à 3.500tr/min pour un couple de 320Nm à 2.000tr/min (130cv et 300Nm pour le 1.7 CDTI qu'elle remplace). La boîte manuelle à six rapports et très bien étagée sur les cinq premiers rapports. Elle offre des reprises franches. Le sixième rapport étant forcément rallongé pour rendre les trajets autoroutiers plus économiques. Le train avant a du mal à gérer la fougue du moteur diesel. Avec ou sans le contrôle de traction, il se montre parfois dépassé par les évènements. Heureusement, les freins offrent un mordant étonnamment puissant. Lors de fortes sollicitations l’avant aura tendance à plonger et la caisse à se tordre, ce qui n’est pas étonnant pour ce genre d’architecture. La tenue de route reste malgré tout sécurisante et conduite normale. Nous notons par contre une suspension un peu ferme, mais cela ne pénalise pas vraiment le confort général. Malgré ses 1.361kg la Meriva 1.6 CDTI de 136cv est la plus performante de la gamme, devançant même le 1.4 turbo essence de 140cv. Elle est la seule à boucler le 0 à 100km/h en moins de 10 secondes (9,9s exactement, pour 10,3s pour le 1.4 turbo essence et 12,9s pour le 1.6 CDTI de 110cv) et inscrit une vitesse de pointe de 197km/h (196 pour le 1.4 essence et 182 pour le CDTI 110cv). En terme de consommation, avec une moyenne de 4,4l/100 km et 116g/km de CO2, elle fait exactement pareil que le CDTI de 110cv (6,3l pour le 1 .4 turbo essence). Nous avons cependant relevé une moyenne de 6,1l/100km durant notre essai.

Conclusion

Depuis qu’elle a prit 25cm de long en 2010, elle ne sait plus dans quelle cour jouer ; avec les petites (Citroën C3 Picasso, Ford B-Max et Fiat 500L) ou bien tenter sa chance contre les cadors (Renault Scénic et Citroën C4 Picasso) qui se disputent âprement la couronne de la classe supérieur. Les arguments qu’elle avance sont de taille ; élégance, nouvelle motorisation, confort et flexibilité, mais les tarifs qu’elle réclame dès le milieu de gamme risquent de jouer en sa défaveur.


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