La croissance de BMW de la dernière décennie est essentiellement due à la politique de modèles agressive de la marque. Préférant inventer que conquérir, les Allemands sont constamment à la recherche de nouveaux segments. Ils l'ont fait auparavant avec le X5 et plus tard avec le X3. Voici le troisième épisode avec le X6. Aux yeux du marketing munichois, voici le premier Sports Activity Coupé au monde. En clair, c'est un SUV avec une ligne de toit de coupé et du muscle pour un comportement sportif.

Le concept est attrayant sur le papier. Et en vrai, BMW l'a bien concrétisé. Nous avons pu tester le Diesel de 286 ch et 407 Nm. Il permet de rouler à une vitesse maximale de 236 km/h et n'a guère besoin que de 6,9s pour le sprint de 0 à 100. Mais avec ses 2,2 tonnes, il a bien du mal à la faire sobrement et c'est bien là son seul point négatif. D'autant que son comportement est imperturbable mais dans une folle séance de successions de virages. Et ce n'est pas seulement lié au xDrive mais aussi à l'option de distribution du couple entre les deux roues arrière. Une solution coûteuse mais que nous recommandons malgré tout.

L'intérieur hérite de nombreux éléments et matériaux du X5. Ce qui est une bonne chose pour l'ergonomie. Pourtant, le X6 transportera un peu moins de bagages surtout que le haut seuil de chargement ne facilite pas les choses. Il a aussi fallu sacrifier la place centrale arrière. De plus, les lois du marketing imposent au X6 d'être plus cher que le X5 alors que, techniquement, ils sont pratiquement identiques. La différence est de l'ordre de 4.000 euros. Ainsi, sans options, le X6 xDrive35d commence à 65.350 euros, mais le modèle testé atteignait déjà 88.225 euros. Fichtre !