Voilà un certain temps que les nouvelles concernant Ford ne sont pas bonnes. La marque ferme des usines, fait des économies et perd visiblement des parts de marché en Europe. Elle évolue d'une marque grand public vers un constructeur de niche. Dans la plupart des pays, dont la Belgique, la marque a depuis lors chuté hors du top 10. Elle a déjà fermé des usines sur le sol européen. La fermeture de l'usine Ford à Genk en 2014 en était un signe avant-coureur. Selon un calcul effectué par la VRT en 2024, cette seule fermeture a entraîné la perte de 10.000 emplois directs.
Encore 1.000 emplois supprimés
Ford était l'une des marques automobiles qui avait embrassé une électrification rapide (de préférence obligatoire) du paysage européen. La marque a rapidement annoncé qu'elle ne proposerait plus que des modèles électriques en Europe d'ici 2030.
Elle figure désormais sur la liste des marques qui ont timidement dû revenir sur leurs pas. Mais pas avant que les modèles traditionnels les plus vendus, tels que la Fiesta, la Focus et la Mondeo, aient disparu de la gamme. La Ford Mustang Mach-E électrique n'a pas rencontré le succès escompté. Et il apparaît désormais que les modèles électriques européens lancés récemment ne convainquent pas. L'Explorer et la Capri EV sont des échecs commerciaux. Il s'agit essentiellement de versions Ford des Volkswagen ID.4 et ID.5, qui sont en soi des voitures électriques peu convaincantes. Les chiffres de vente restent bien en deçà des prévisions. La production est réduite par la force des choses.
À partir de janvier, l'usine de Cologne reviendra à un seul shift. Cela signifie une forte baisse du volume de travail pour les quelque 4.000 employés. Selon les premières informations, jusqu'à 1.000 emplois disparaîtront à la suite d'une combinaison de départs volontaires et de licenciements.
Subventions insuffisantes, selon Ford
Ford en explique quelques raisons. Le fait que les modèles ne soient pas assez bons n'en fait pas partie. La marque à l’ovale pointe du doigt uniquement des facteurs externes. L'infrastructure de recharge n'est pas suffisante. L’évolution rapide de la réglementation crée de l’incertitude. Et dans de nombreux pays, les subventions et les avantages fiscaux ont été supprimés, ce qui signifie que les clients doivent désormais payer le prix réel des voitures électriques.
