Ford Tourneo Connect 1.0 Ecoboost

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Par: VG 11-04-2014

Les ludospaces sont des dérivés de véhicule utilitaire camouflés en familiale spacieuse. Que cela plaise ou non, la comparaison est inévitable. Cette fois, Ford a d’abord présenté la version familiale et ensuite la variante utilitaire. De cette façon, l’offre est plus attirante pour les particuliers et ils n’ont pas la sensation de circuler dans un petit transporteur auquel on aurait greffé une banquette arrière. Ils ont tout de même gardé l´essentiel; de l´espace et un très grand coffre. Maintenant elle est aussi disponible en essence. Et l´équipement est supérieur à ce qu´offrent généralement les utilitaires. La Tourneo Connect débute à 16.400 € (1.0 Ecoboost Ambiente). Nous essayons le 1.0l essence Ecoboost en version Titanium, qui représente le haut de gamme. Le ticket d´entrée s´élève à 19.200 €. Mais vu la richesse de l´équipement de cette version, il n´y a plus grand chose à ajouter. Prix final 19.744 € (avec jantes 17´´ et peinture métallisée)

Extérieur

Le design est le point controversé dans ce segment. Tous les constructeurs ne peuvent pas se vanter d´avoir réussi la transformation. Ici, les feux avant et arrière sont proéminents et ne possèdent pas d’éclairage diurne à LED. Ce ludospace cache tant bien que mal des dimensions plutôt imposantes. Elle est la plus longue (4418mm), la plus large (2137mm rétros compris) et la plus haute (1854mm) de sa catégorie. Elle détrône même de peu la VW Caddy avec respectivement (4405 – 2062 et 1833mm). Elle est pile 40cm plus courte que le Grand Tourneo de sept places. La partie arrière parfaitement rectangle, les portes coulissantes et l’énorme hayon arrière trahissent tout de même ses futures vocations professionnelles. Mais les passages de roues, les jantes de 17’’, les boucliers retravaillés et une peinture assez funky lui rendent un aspect familial. Surtout qu’avec les 1.029l de volume de chargement, toute la famille pourra embarquer ces petites affaires. En configuration 2 places, vous pourrez même aider pour un déménagement grâce à ses 2.410l.

Les places avant bénéficient d'une convivialité surprenante et de suffisamment d'espace de rangement.

Intérieur

L’espace est clairement le point fort de cette Tourneo Connect. Le confort des sièges n’est pas en reste, bien que le maintien latéral ne soit pas idéal. La position de conduite est propice aux longs trajets. Les places avant bénéficient d’une convivialité surprenante et de suffisamment d’espace de rangement, surtout dans la tablette de rangement au plafond. L’équipement de cette version Titanium est très complet. Clim bi-zone, téléphone Bluetooth, connexion USB, toit panoramique, cruise control, jantes 17’’ et bien d’autres. Mais les écrans du tableau de bord et de la console centrale ont une génération de retard. L’usage de plastique dur est encore très présent et une partie de la finition est moyenne. Les portes coulissantes – bien pratiques – se font entendre sur les pavés de la capitale. Ce qui n’est pas étonnant compte tenu de leur taille. Les places arrière sont tout aussi spacieuses, mais ne bénéficient pas d’espace de rangement, hormis deux petites ‘cachettes’ sous le plancher.

Sécurité

La Tourneo Connect a reçu 5 étoiles au test euroNCAP, dont une note particulièrement élevée pour la protection des adultes avec 94% et un peu moins élevée de 84% pour celle des enfants. Elle est bien entendu équipée de l’ABS + ESP, mais aussi de 8 airbags et de l’assistant de démarrage en côte (HLA) ainsi que du stabilisateur de remorque (TSA).

Conduite

Ce ludospace est assez lourd, 1.495kg. On pourrait croire que le petit bloc Ecoboost ne sera pas suffisant. Mais en fait non. Le 1.0l à injection directe de trois cylindres est assisté par un turbo et une distribution à calage variable. Il développe 100cv et un couple de 170Nm. Il est associé à une boîte manuelle à six rapports - à l’étagement trop long. Nous avons chronométré le 0-100 km/h en 13,8 secondes, ce qui correspond exactement aux chiffres de la variante diesel 1.6 TDCI Duratorq de 115cv. Elle atteint 155km/h en vitesse de pointe. Ce moteur est volontaire mais trop linéaire et il ne faut pas s’attendre à des reprises fulgurantes. Par contre, le silence de fonctionnement en conduite décontractée est absolu. La direction est souple et précise, vous aurez un bon feedback de la route. Elle repose sur la nouvelle plateforme C1, qu’elle partage entre autres avec la C-Max. Ce qui signifie qu’à l’arrière, les ressorts à lame font place à une vraie suspension de berline. L’avant est un peu pataud et aura tendance à sous-virer par temps de pluie. La consommation moyenne officielle annonce 5,6l/100km, équivalant à 129gr/km de CO2. Nous avons relevé une moyenne durant l’essai de 7,2l/100km. Nous avons aussi apprécié la position de conduite - à l’américaine, les rétros intégrant un miroir d’angle mort et l’assistant parking arrière bien utile pour se garer. Nous avons moins apprécié sa sensibilité aux vents latéraux et les à-coups aux passages des vitesses.

Le moteur est volontaire mais trop linéaire, par contre le silence de fonctionnement est absolu.

Conclusion

Chaque véhicule a une mission à remplir. Ne demandez pas à la Tourneo Connect de se mesurer à de petites GTI au feu rouge, elle n’est pas taillée pour cela. Le 1.0l Ecoboost de 100cv est donc amplement suffisant pour emmener ce ludospace. Surtout que la consommation est à peine plus élevée que son homologue diesel. C’est au niveau du confort, de l’habitabilité et du silence de fonctionnement que cette Tourneo Connect est attendue. Et là, elle remplit parfaitement sa mission. Certes, elle n’est pas ‘bon marché’, mais elle reste en concurrence avec les françaises qui règnent dans le segment. Mais la Dacia Dokker vient semer la zizanie. Elle ne joue pas tout à fait dans la même cour au niveau du style et de la finition, mais elle est 6.500 € moins cher (avec un peu moins d’équipement), et là, ça commence vraiment à faire mal.


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