Trois ans après le lancement de la VW up, la marque de Wolfsburg lance la variante électrique. Son nom est facile à retenir : e-up. C’est la seule – pour l’instant – parmi les triplées VW up, Seat Mii et Skoda Citigo à profiter de la technologie électrique. La plus petite des Volkswagen a une bouille sympathique. Ses émissions de CO2 égales à zéro et son silence de fonctionnement forcent la sympathie des plus réticents à l’automobile. La VW up de base ouvre la gamme à 9.790 €. Alors que la e-up de base, bien dotée en équipement de série – navigation et infodivertissement, pare-brise et sièges chauffants, système audio et jantes spécifiques – s’échange contre un chèque de 26.900€. Notre véhicule d’essai, avec le régulateur de vitesse, la prise Combo – recharge rapide – et le park pilot arrière est facturée 28.100 €. Inutile de préciser qu’à ce prix là, elle occupe le haut de la gamme.

Extérieur

Extérieurement, quelques détails la différencient d’une up ‘normale’. La face avant est toujours épurée, sans fantaisies aérodynamiques. Ses phares lui confèrent un regard malicieux. Pour se démarquer, elle reçoit des feux diurnes spécifiques à LED en forme de boomerang et quelques nuances bleues au niveau des logos. La partie arrière se termine brutalement à la verticale et une zone assombrie est composée du hayon en verre et de feux à éclairage classique. La longueur totale de la voiture est de 3,54m (pour rappel, sa devancière, la VW Fox, faisait 3,82m de long, soit 28cm de plus) pour une largeur de 1,64m et une hauteur de 1,50m. L’empattement est de 2,42m. Cette variante électrique n’est disponible qu’en version cinq portes. Dès le départ, la up a été conçue en pensant à cette variante électrique. Ce qui fait que les batteries sont logées sous la voiture, permettant ainsi au coffre de maintenir ses 250 litres de volume avec la banquette relevée ou 923 lorsque cette dernière est rabattue. Les jantes spécifiques de 15 pouces sont montées sur des gommes à faible résistance au frottement de 165/65 R15.

“C’est la seule – pour l’instant – parmi les triplées VW up, Seat Mii et Skoda Citigo à profiter de la technologie électrique”

Intérieur

L’habitacle est lumineux et gai. Les sièges gris et blanc avec surpiqûres bleues et le tableau de bord laqué de blanc nous font oublier l’austérité anthracite des intérieurs auxquels la marque nous avait habitués par le passé. L’habitabilité des places avant est convenable pour le segment, ce qui n’est pas le cas aux places arrière. La position de conduite se trouve facilement et le volant se règle en hauteur et en profondeur. Les sièges sont confortables, mais sans plus. Ils manquent cependant de maintient latéral. Au niveau du tableau de bord, nous retrouvons un écran tactile amovible qui se charge entre autres de la navigation, de la radio, des médias, du téléphone et de tout ce qui concerne la consommation et le flux d’énergie. Pas d’aiguille de compte-tours, mais une aiguille de sollicitation d’énergie, graduée jusque 10. En mode négatif elle indique la récupération d’énergie. Nous donnerons un point négatif aux ceintures de sécurité avant qui ne sont pas réglables en hauteur, ce qui au bout d’un moment aura tendance à déranger sérieusement ainsi qu’aux vitres arrières qui s’entrebâillent mais ne se baissent pas. Le point positif revient, sans surprise, à la finition. Mais attention, car certaines parties de tôles restent apparentes et l’utilisation des quelques plastiques durs est évidente.

Sécurité

La variante électrique de la up n’a pas passé les tests EURONcap. Ceci dit la up 1.0 a décroché cinq étoiles, avec 89% pour la sécurité des adultes, mais un mauvais score de 46% pour la sécurité des piétons. Au niveau de l’équipement la e-up possède 6 airbags, l’ABS, ESP et ASR et les fixations ISOFIX arrière. Mais par exemple, elle n’a pas l’assistant de freinage qui commence à être monté sur pas mal de voitures en série.

“malgré ses 1140kg elle est capable de surprendre bon nombre de sportives sur les 50 premiers mètres d’un sprint départ arrêté”

Conduite

C’est ici qu’elle sort ses meilleurs arguments : un agrément de conduite au top et une disponibilité de couple instantanée, pour des accélérations et surtout des reprises fulgurantes. Le tout dans un silence de cathédrale qu’aucune voiture thermique ne pourrait offrir. Et c’est en soulevant le capot que vous comprendrez. Un moteur électrique synchrone à aimants permanents. Il développe 60kW (82cv) et 210Nm de couple. Et malgré ses 1140kg (environ 850kg pour la up de base) elle est capable de surprendre bon nombre de sportives sur les 50 premiers mètres d’un sprint départ arrêté. Bon ensuite… Elle passe de 0 à 100 en 12,4 secondes et la vitesse de pointe est limitée à 130km/h. La boite de vitesse ne dispose que d’un rapport en continu. Sur la console centrale, les boutons eco et eco+ réduisent la puissance à respectivement 50 et 40kW (68 et 54cv). La boîte dispose de trois modes de récupération d’énergie. D1-2-3. Ces modes permettent de recharger la batterie dès que vous relâchez l’accélérateur ou lorsque vous freinez. En mode D3, la force de récupération est tellement forte que la voiture freine suffisamment pour pouvoir se passer de la pédale de frein. En terme d’autonomie, officiellement, elle couvre 160kms avec une pleine recharge. Ce qui équivaut à 11,7kWh/100km. A titre de comparaison, une Renault Zoe est à 14,6kWh et une Smart ED à 15,1kWh. En conduite relax, en mode D1, nous avons parcouru 130kms avant de la remettre à charger. Nous avions encore 12kms d’autonomie théorique. Et le problème est là, finalement on ne se sent jamais vraiment à l’aise et la peur de la panne ‘sèche’ est bien là. Elle se recharge à 100% durant la nuit sur une prise domestique.

Conclusion

La Volkswagen e-up est au point. Mais à ce tarif, on n’a pas encore sauvé la planète. Le fossé d’euros qui la sépare d’une up thermique ne peut être comblé par l’agrément de conduite à lui seul, aussi impressionnant soit-il. Mais en mettant cet aspect de côté – ce qui n’est pas facile de nos jours – il faut reconnaître qu’elle est très agréable au quotidien. Il faut maintenant espérer qu’elle se démocratise et que la technologie ne cesse d’avancer pour encore augmenter l’autonomie, et que d’un autre côté nous puissions la recharger un peu partout, comme les autres voitures.