Alfa Romeo n’est plus, et on ne peut le nier, que l’ombre d’elle-même. Et c’est en grande partie à cause de la stratégie de production du grand patron de Fiat. Ou plutôt – son manque de stratégie. Une marque avec un catalogue équilibré est représentée dans tous les segments clés et présente régulièrement des nouveautés. Chose qu’Alfa a fait scrupuleusement jusqu’au milieu des années nonante, pour ensuite faire marche arrière. Les deux derniers modèles gros volumes datent de 2010 (Giulietta) et 2007 (Mito). Honteux. Mais les italiens espèrent que la Giulia fera tout oublier. Elle va succéder à la véritable dernière grande Alfa Romeo. Non, pas la 159 sinon les connaisseurs vont ouvrir de grands yeux, mais bien la 156.
Méli-mélo?
Coïncidence ou pas, mais on retrouve quelques éléments de la 156. Et aussi de la Ghibli et de la Quattroporte. Et encore d’autres, propres à une certaine BMW Série 3. Et là, ce n’est pas le fruit du hasard. La Giulia voudrait s’approprier une petite partie de la clientèle de l’Allemande. Ce n’était pas possible du temps de la 159, mais maintenant les BMW ne sont plus aussi agréables à conduire qu’à l’époque…
Une vraie propulsion
La disposition technique de la Giulia prend une tout autre tournure. La voiture est en effet une propulsion ou une quatre roues motrices, ce qui nous ramène spontanément aux glorieux souvenirs de l’Alfa 75. Et il est effectivement question d’un différentiel à glissement limité entre les roues arrière pour distribuer la puissance de manière optimale.
Ils ont aussi sortis les gadgets du placard. L’aérodynamisme actif par exemple, sous forme d’une lame avant rétractable. Et ce n’est pas la seule bonne nouvelle. Car ils ont fait appel à la fibre de carbone et à l’aluminium pour atteindre une répartition du poids idéale de 50/50. La Giulia met donc bien moins de poids sur la balance que l’adipeuse 159.
Quadrifoglio Verde
Oui, Alfa Romeo a mis la main sur un 3 litres V6 biturbo développant quelques 510cv. Mis au point par les ingénieurs de LaFerrari. Elle boucle le 0 à 100km/h en 3,9 secondes. Mais ce n’est pas elle, bien entendu, qui va attirer le plus de clients. Ils devraient être plus intéressés par les nouveaux quatre et six cylindres. Mais pour l’instant Alfa ne va pas plus loin dans les explications. La marque n’a donc pas encore, pour l’instant, mis un terme à sa politique d’annonce. Alfa quoi…
