De nos jours, les ingénieurs vont chercher de la puissance supplémentaire dans les technologies avancées de suralimentation ou d’assistance électrique. En particulier dans la technologie turbo, qui a été perfectionnée et fiabilisée au cours de la dernière décennie. Les gros moteurs n’ont plus de sens actuellement, car ils entrainent des émissions de CO2 bien trop importantes. Désormais, les gros moteurs sont les uns derrière les autres mis sur la touche. Il n’y a pas si longtemps, BMW a fait savoir que son bloc à douze cylindres, à l’exception de la privilégiée Série 7 chez qui il reste très populaire, partira à la retraite. Il fut un temps où c’était bien différent.
Au cas où le V12 ne soit pas assez puissant
En 1987 BMW proposait aussi sa grande limousine avec un bloc à douze trous derrière la calandre. Cinq litres de volume et ‘750i’ indiqué sur la malle arrière. A l’époque, ce nombre signifiait encore quelque chose. En comparaison avec les normes actuelles, il ne développait pas une puissance si conséquente. Il produisait 299cv. Mais pour la fin des années quatre-vingt, c’était une montagne de puissance.
Mais la version haut de gamme de la marque allemande pouvait être encore plus puissante. A l’époque ils arrangeaient cela en grossissant le moteur en y ajoutant des cylindres. C’est ainsi que les ingénieurs BMW ont expérimenté un moteur V16. Il était basé sur le moteur douze cylindres mentionné plus haut. Ils ont greffé deux cylindres sur chaque rangée de cylindres. Il en a résulté un gros moteur atmosphérique cubant 6,6l qui générait 408cv.
Système de refroidissement dans le coffre
BMW a installé ce moteur dans le Série 7 E32 de l’époque. En interne, elle fut baptisée 767iL ou ‘’la sept secrète’’, bien que le terme ‘’poisson rouge’’ fut également mentionné. Ce dernier avait peut-être quelque chose à voir avec son esthétique. Ce V16 était gi-gan-tesque. Les techniciens ont vraiment eu du mal à le chausser dans le museau de la Série 7. Au point où il n’y avait plus de place pour le système de refroidissement. Ce dernier à donc pris place dans le coffre. L’air s’engouffrait dans le coffre par une énorme écope ouverte sur le flanc pour ensuite être extrait par une grille entre les feux arrière. Cette écope latérale et la teinte marron dorée de la carrosserie leur ont certainement évoqué un poisson rouge…