BMW, dont les versions M ont marqué les débuts du segment, sent aujourd'hui la pression des concurrents. La nouvelle Mercedes C63 AMG a déjà détrôné sa toute récente M3 ; et les RS5 / RS4 d'Audi, déjà aussi puissantes, iront encore plus loin au prochain changement de génération. Cela signifierait-il dire que la M3 n'a plus rien à offrir ? Certainement pas, surtout grâce à ses amortisseurs réglables (en option) et à d'autres mappings électroniques (comme la réaction de l'accélérateur), ce coupé prend des traits schizophrènes qui lui siéent très bien. On peut parfaitement digérer les longs déplacements en tout confort, et une fois arrivé sur circuit, convertir sa M3 en véritable "roquette sur roues", à l'aide d'un simple bouton. Sous-virage ? Connaît pas. Les virages par contre, elle adore. Ses performances sont épatantes, et le mot est faible. Ainsi, le traditionnel petit sprint 0-100 km/h est accompli en seulement 4,8 secondes. Exploiter à fond toute cette fougue se traduit par une facture salée à la pompe, mais était-ce bien utile de le préciser ? Avec une moyenne d'un petit 16 litres au terme du test (certes, pas réalisé en pantoufles un soir de pluie), cela a de quoi faire frémir. Mais il y a certainement moyen de faire quelques litres en moins...

La carrosserie se distingue par ses "hanches" larges et une grosse bosse sur le front. BMW affirme qu'au moins 80 % des panneaux sont neufs, mais nous estimons qu'ils ne sont pas tous fort discrets. L'habitacle a été retravaillé, lui aussi, mais dans une moindre mesure. La tenue au volant est toujours du grand art, le mobilier est excellent et le coffre généreux, car il persiste à engloutir 440 litres de bagages. Seule la jante du volant sport (l'un des seuls réels attributs M) est vraiment trop épaisse.

Quant au prix, la M3 change de propriétaire à partir de 70.000 € (prix catalogue). Gardez un oeil sur votre compte bancaire pendant que l'autre scrute la liste d'options...