Jusqu'à présent, on pouvait commander chez Goodyear l'UltraGrip 7+, un pneu hiver très performant, regroupant une batterie complète de technologies pour affronter au mieux les conditions hivernales (comme on le sait, les pneus neige sont sensiblement meilleurs que les pneus été dans toutes les conditions sous une température égale ou inférieure à 7 °C). Le recours à des pneus spécifiques durant la période la plus froide de l'année est désormais considéré par l'automobiliste belge avec la plus grande attention, en raison des féroces attaques du Bonhomme Hiver. Ces quatre derniers mois, Goodyear a écoulé 65 % de pneus neige de plus que prévu. Il a même été contraint de suspendre temporairement les commandes en raison des problèmes de livraison. Il n'a d'ailleurs pas été le seul fabricant de gommes à voir ses stocks entièrement vides. Tout le secteur espère réagir plus efficacement l'année prochaine. Goodyear prend d'ailleurs les devants, il présente son UltraGrip 8, que l'on peut commander dès le mois de mars et qui devrait coûter entre 90 et 150 €/pièce dans les tailles les plus courantes.
L'UltraGrip 8 est un pneu Premium, tout comme son prédécesseur l'UltraGrip 7, ce qui justifie son prix par une série de technologies inventives destinée à réconcilier des intérêts apparemment contradictoires. L'arme de choc de l'UltraGrip 8 est une composition de caoutchouc ultrasophistiquée, qui adhère mieux, et un profil retravaillé, avec de grands sillons en double V (le V extérieur évacue l'eau, le plus petit V à l'intérieur améliore l'adhérence latérale sur la neige), et une kyrielle de petites rainures sur toute la largeur de la bande de roulement. Elles aussi améliorent l'adhérence sur routes glissantes. Par rapport à son prédécesseur - qui faut-il le rappeler, était déjà considéré comme une référence dans ce segment - l'UltraGrip 8 prétend réduire de 2 % les distances de freinage sur le mouillé et de 1 % sur la neige ; il améliore la motricité de 2 % sur n'importe quel revêtement et de 4 % l'efficacité contre l'aquaplaning, en particulier sur les routes sinueuses. La maniabilité sur la glace a progressé toutefois de façon spectaculaire. Freinages, accélérations et changements de direction s'y sont amélioré de respectivement 15, 11 et 10 %. Mais n'oublions pas qu'un pneu est toujours un compromis. Il y a donc un revers à la médaille : la faculté de freinage sur revêtement sec a quant à elle perdu quelques pour cent.