Nous n’étions pas les seuls à n’avoir trouvé la moindre trace de la nouvelle Smart Fortwo durant le Salon de l’Auto de Genève. Après tout, la nouvelle Renault Twingo y était bien elle. Et c’est avec le troisième opus de ce petit modèle qu’elle compte s’ouvrir une petite brèche sur le marché des voitures compactes. Et pour cette raison, la Twingo a retiré son moteur et sa transmission du train avant pour les envoyer, dans les deux cas, sur l’essieu arrière. Mais pas de Fortwo, et encore moins de Forfour. Smart a retenu son souffle pendant un moment afin de présenter deux modèles simultanément. Voilà qui est fait. Elles seront présentes aux Salon de l’Auto de Paris et nous ferons sa connaissance sur routes encore cette année. Mais pour l’instant nous allons vous énoncer tous les détails.
Un miracle d’espace – prouvé
“‘’Les occupants de la Fortwo jouiront de 75% du volume total’’”
Avec un longeur de 2,69m, la Fortwo n’est pas plus longue qu’auparavant. Et pourtant elle prétend offrir plus d’espace et de confort. Et c’est dans la largueur que çà se passe. C’est ainsi qu’elle gagne 10cm. Et vous verrez aussi que ses 260 litres de volume de chargement seront suffisants pour rentrer en concurrence avec des familiales compactes. C’est sans aucun doute un segment dans lequel Smart viendra jouer les troubles faits plus régulièrement qu’avant. La Forfour, dont le premier modèle – qui n’a pas connu le succès escompté – n’avait rien en commun avec la Fortwo, est maintenant techniquement presque identique et a été étirée jusque 3,49m. Ce qui octroie 70cm d’espace intérieur supplémentaire. Ce n’est clairement pas une limousine, mais il y en a plus que dans certains avions par exemple. La largeur et la hauteur sont identiques pour chaque modèle : respectivement 1,66m et 1,55m, mais l’empattement passe de 1,87 pour la petite à 2,49m pour la plus grande. C’est uniquement dans le coffre qu’il y a moins d’espace. A peine 185 litres si la banquette arrière est occupée. Dans le cas contraire, on peut la rabattre et alors la Forfour offre 730l (jusque la ligne de ceinture) et jusque 945l (en la chargeant jusqu’au toit).
Un peu comme pour la Forfour, le but principal est de perdre le moins d’espace possible. Un exercice que le constructeur connait sur le bout des doigts. Les occupants de la Fortwo jouiront de 75% du volume total. Avec 77%, la Forfour fait encore un peu mieux.
Un vrai museau
La cellule de sécurité ultrarigide réalisée dans une teinte contrastante est toujours là, bien qu’elle remplisse maintenant un rôle moins crucial qu’auparavant. Son regard malicieux est bien présent également. Les concepteurs l’ont encore un peu plus mis en exergue. Principalement à travers les optiques de phares. Mais la grande différence réside dans le fait que les deux Smart ne font désormais plus partie de la catégorie technique des monovolumes (avec un capot moteur et un parebrise dans le même angle), mais à celle des bivolumes. Maintenant le museau présente un volume bien défini. Cela concerne surtout la sécurité. Elle offre ainsi plus d’espace pour les zones de déformation et permettra, d’un autre côté, un contact moins agressif en cas de contact avec des piétons infortunés.
Sécurité
A l’intérieur aussi, la Smart est plus accueillante qu’avant pour ses occupants. En particulier pour le conducteur. Qui en plus de l’airbag frontal obligatoire, reçoit également ce coussin gonflable pour les genoux. Les airbags latéraux seront aussi de la partie et Daimler mettra les petits plats dans les grands en dotant les petites Smart d’un foule de gadgets électroniques de série, mais qui ne seront pas directement perceptibles. Elle propose aussi un système qui peut vous aider à rester sur votre bande et un autre qui se concentre sur la détection des accidents, mais là il faudra les chercher sur la liste des options.
La structure
Daimler gratifie les deux nouveaux arrivants d’une suspension avant de pointe – une légère variante de l’architecture McPherson. Tout comme la carrosserie, les voies se sont élargies de 10cm, ce qui garantit presque automatiquement un meilleur comportement en virage. La suspension arrière est toujours de type De Dion. Elle est à peine modifiée. Le constructeur est passé à un De Dion plus sophistiqué, ce qui dans les termes est une contradiction. Elles sont par conséquent aussi raide qu’un bâton, bien qu’avec de plus grand débattements, les imperfections, surtout longitudinales, peuvent être mieux digérées que ce qui était le cas précédemment. Une suspension sport optionnelle réduit la garde au sol d’un petit centimètre. Les deux modèles sont techniquement quasi identiques. La cellule de sécurité est aussi interchangeable.
Moteurs
Smart a déposé deux moteurs trois cylindres juste au-dessus des roues arrières motrices. Nous savons que ce sont ceux de la Twingo III. Le premier a un volume de 999cc et développe 71cv et 91Nm. Une deuxième variante a droit à un turbo qui fait grimper la puissance à 90cv et 135Nm de couple pour seulement 898cc. Une entrée de gamme essence avec 60cv est prévue pour plus tard. Une propulsion électrique sera plus que probablement une réalité dans un avenir proche. Par contre, aucune trace de moteur diesel. Ceux qui veulent passer les vitesses à la main, devront le faire via une boîte à cinq rapports. Il existe aussi une variante automatique à six rapports, alors qu’un système à double embrayage permettra des passages de rapport foudroyants et pratiquement imperceptibles.