Samedi matin dernier, deux installations de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco ont été gravement endommagées à la suite d’une attaque perpétrée par des drones et revendiquée par les rebelles yéménites Houti. Les infrastructures ont été lourdement touchées et la production saoudienne de pétrole diminuée de moitié. Il faudra un certain temps avant que la production se remette à niveau.
La hausse la plus importante
Le prix a fortement augmenté à l’ouverture des marchés asiatiques. Le prix du Brent européen a atteint les 72 dollars le baril. Une augmentation de 19%. Selon les calculs de l’agence de presse Bloomberg, le pétrole n’avait jamais connu de hausse aussi rapide depuis les débuts des transactions à terme en 1988.
Le gouvernement américain a annoncé qu’au besoin, il rendrait ses réserves stratégiques disponibles dans une tentative, qui soit dit en passant n’a pas fonctionné, de calmer le marché. L’Arabie Saoudite a déjà démarré son lobbying auprès des autres membres de l’OPEP (l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) afin de s’assurer qu’ils augmentent leurs productions. Assez remarquable, étant donné que le royaume a plaidé à maintes reprises par le passé de maintenir la production sous contrôle afin de soutenir le prix.
Fluctuations des prix = augmentation des accises
Outre les décisions de l’OPEP, il semble évident que la hausse du baril de pétrole aura des conséquences à long terme pour le consommateur. L’essence et le diesel seront encore plus chers. Peut-être bien pour toujours. Dans notre pays, les augmentations de prix sont invariablement renforcées par la taxation (vous pouvez lire ici que ce n’est pas chez nous qu’il est le moins cher), mais surtout : les baisses de prix sont partiellement converties en droits d’accise. Le carburant pourrait donc bien devenir encore plus cher et le rester définitivement.