La police fédérale belge avait déjà procédé aux essais d'un 'super radar' il y a deux ans. Ce chien de garde électronique, un Mesta Fusion fabriqué en France, est désormais en service. Le premier exemplaire se trouve sur la E411, à hauteur du viaduc de Beez.
Le nouveau super radar ne se limite pas au contrôle de votre vitesse
Le radar est capable d'effectuer plusieurs contrôles différents simultanément sur une distance de 200 mètres sur huit voies de circulation. L'appareil ne se contente pas de contrôler la vitesse des voitures, comme un radar classique. Le Mesta Fusion peut faire la distinction entre différents types de véhicules, en infligeant, par exemple, une amende aux camions et aux bus qui dépassent la limite de vitesse qui leur est spécifiquement attribuée. La tourelle reconnaît également des situations telles qu'une manœuvre de dépassement illégale, l'utilisation injustifiée de la bande de secours, l'utilisation du téléphone au volant ou encore le port de la ceinture de sécurité. Le radar a également une plus grande portée que les radars conventionnels. Selon le fabricant, l'appareil peut mesurer avec précision des vitesses allant jusqu'à 300km/h.
Toutefois, d'après Sudinfo, le radar de Beez serait utilisé actuellement dans le seul but de mesurer la distance entre les camions, qui, nous le rappelons, doit être d'au moins 50 mètres.
La Belgique veut 400 super radars
Encore une fois, il s'agit d'une configuration test, mais le gouvernement est ambitieux. Il veut installer, au plus vite, pas moins de 400 super radars le long des routes belges.
Un maximum d'automobilistes mis à l'amende
Le ministre de la Justice Van Quickenborne (OpenVLD) a déjà fait de l'augmentation drastique du nombre d'amendes pour les infractions routières une priorité. Les nouvelles directives à l'intention des forces de police prévoient que le plus grand nombre de flashes possible doit être effectué avec la plus faible tolérance possible. Les marges accordées par certaines méthodes de mesure sont supprimées et les forces de police ne bénéficient plus de quotas (dont le gouvernement a longtemps nié l'existence). Il semblerait en effet que certaines zones de police cessaient d'effectuer des contrôles lorsque le quota était atteint. La Belgique n'en veut plus. Le ministère de la Justice recrute du personnel supplémentaire pour faire face à l'augmentation du volume d'amendes.