SCORE Ford Mondeo 1.0 Ecoboost 125
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Intérieur75%
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Extérieur78%
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Sécurité79%
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Sur la route81%
Espace et confort intérieur
Tarifs intéressants
Rapports de boîte trop longs
Peut mieux faire niveau finition
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Née en 1993, la Ford Mondeo remplace une Sierra plus que vieillissante et complètement dépassée techniquement pour le marché européen. Tout comme la Taunus, c’est à l’usine de Genk qu’elle était assemblée. Après 4,5 millions de modèles écoulés, deux autres générations et une usine belge fermée, Ford ouvre le quatrième opus de la saga Mondeo. Suite à une escapade d’une dizaine d’années entre la Russie, la Chine et la Thaïlande, ce modèle est à nouveau assemblé en Europe, sur les côtes espagnoles de Valence. Elle se décline en quatre finitions. Trend, Titanium, Business et Business+ (nous n’incluons pas la Vignale qui est une variante à part). La première, qui fait l’objet de notre essai, reçoit une dotation de série relativement basique. Les jantes aluminium ne sont même pas de série (sauf si vous optez pour l’Econetic qui reçoit des roues de 16 pouces). Certaines options comme le cuir, le toit panoramique, les feux LED, la navigation Sony ou le hayon électrique ne sont même pas disponibles avec la finition Trend.
D’un autre côté, avec un ticket d’entrée à 24.700 €, cette Mondeo 1.0l Ecoboost proposée uniquement en version Trend est 2.300 € moins chère que la VW Passat (1.4 Tsi de 125cv) et que la Renault Talisman (1.2 Tce 130cv), 2.000 € moins chère que l’Opel Insignia (1.4 turbo 140cv) et 1.000 € moins chère que la Skoda Superb (1.4 Tsi 125cv). L’offre essence compte aussi un 1.5 Ecoboost (160cv) et un 2.0 Ecoboost (203 et 240cv). Les tarifs varient alors entre 26.450 et 35.200 € en fonction de la finition. Ceux qui préfèrent le diesel auront le choix entre un 1.5 tdci de 150cv et les 3 niveaux de puissance du 2.0 tdci (150, 180 et 210cv). Les prix oscillent entre 26.450 à 36.450 €. La transmission automatique et les quatre roues motrices sont en options. Pour une version break, appelez-la Clipper cher Ford, il vous suffit d’ajouter 1.500 €, quelle que soit la version.
Extérieur
“La berline américaine est scotchée à la route. Pas de roulis, ni de sous-virage.”Pas très différente physiquement de son prédécesseur, elle se distingue tout de même par ses lignes affinées et embourgeoisées. La face avant est très réussie, grâce entre autres à cette élégante calandre, qui n’est pas sans rappeler celle de l’Aston Martin DB9 (qui comme la toute première Mondeo a été dessinée par Ian Callum), mais la comparaison entre les deux s’arrête là. Les feux avant reprennent le côté sportif d’une certaine Mustang, mais sur cette version d’entrée de gamme, ils n’incluent pas de feux diurnes à LED et encore moins de projecteurs de cette même technologie. La partie arrière demeure relativement imposante, avec cet énorme hayon qui s’ouvre sur un coffre haut, large et profond dont le volume reste identique à son prédécesseur, à savoir un minimum de 541l et une capacité maximale de 1.437l. C’est déjà très bien, mais mis à part l’Insignia (530l), les Passat, Superb et Talisman font encore mieux avec respectivement 586, 595 et 608l. La nouvelle Mondeo repose sur la plateforme globale D4, qu’elle partage avec la Ford Fusion vendue aux USA. Elle s’est allongée de 9cm par rapport au modèle qu’elle remplace (4,89m contre 4,78m), mais elle a un peu perdu en carrure avec 1,85m de large (contre 1,89m). Elle est aussi plus basse de 2cm (1,48m contre 1,50m). Ce qui fait d’elle une des plus grande berline de sa catégorie. 4,78m pour la Passat, 4,83m pour la Superb, 4,84m pour la Insignia et 4,85m pour la Talisman.
Intérieur
Spacieuse et confortable sont les deux premiers mots qui nous viennent à l’esprit en prenant place à bord. On y est effectivement bien installés, dans des sièges qui à défaut d’être jolis, sont moelleux et offrent un bon maintien latéral. La position de conduite est un peu basse avec un volant plutôt incliné, ce qui favorisera les grands gabarits. L’ergonomie est discutable, car si d’un côté vous avez cette console centrale simplifiée et facile d’utilisation, de l’autre vous avez un volant truffés de boutons. Puisque la Mondeo s’est allongée de 9cm et que le volume du coffre n’a pas augmenté, vous pensez bien que les places arrière doivent quelque part en bénéficier. Elles sont aussi spacieuses et confortables qu’à l’avant. Mais une question nous taraude : pourquoi proposer cette grande berline – qui représente le haut de la gamme Ford en Europe – avec la finition Trend qui ne comprend ni les senseurs lumière/pluie ni même des jantes en aluminium ? D’accord, elle est proposée à moins de 25.000 €, mais de nos jours, certains équipements se doivent d’être inclus dans la dotation de base. La finition, malgré encore quelques plastiques durs dans le bas de l’habitacle, a fait un grand pas en avant, mais elle n’est pas encore au niveau de ses concurrentes allemandes. Elle n’a par contre rien à leur envier en ce qui concerne l’habitabilité. Au rayon technologie, nous avons été agréablement surpris par le système d’info divertissement Sync 2 (en option) piloté par Microsoft. Avant tout, l’écran tactile de 8’’ peut se diviser en quatre et reprend le téléphone, la navigation, la radio et multimédia, et la climatisation. Vous pouvez, grâce au Voice Control, passer des ordres simples, comme par exemple modifier la température de l’habitacle, faire lire vos sms à voix haute, ou appeler un contact. Ce système fonctionne très bien. Nous aimons un peu moins l’écran digital entre les compteurs du tableau de bord, il est petit et techniquement dépassé. Il est remplacé dans les finitions supérieures par une instrumentation semi-digitale.
Sécurité
Contrairement à sa grande sœur Clipper, la Mondeo berline n’a pas passé les tests EuroNCAP. Ce qui est sûr c’est qu’elle dispose de 7 airbags (dont un pour les genoux du conducteur), de prétensionneurs de ceintures de sécurité, de l’ABS, l’ESC avec contrôle de traction et assistant au freinage d’urgence, l’assistant de démarrage en côte et l’IPS (système qui coordonne les systèmes de sécurité active et passive). D’autres systèmes comme les ceintures arrière avec airbag intégré, l’assistant de dévoiement et la reconnaissance des panneaux de circulation sont en option.
Conduite
“Pourquoi une finition Trend dans une familiale représentant le haut de la gamme ?”En vous installant dans une familiale de ce gabarit, vous vous attendez certainement à tourner la clef de contact et ne pas entendre tourner le moteur. C’est pareil ici. Au ralenti le moteur est muet. Ce qui risque de vous surprendre c’est que le moteur ne compte que trois cylindres, pour un volume de 999cm³ ! Oui, comme dans la Fiesta. Mais attendez, il développe tout de même 125cv à 6.000tr/min et un couple de 170Nm dès 1.400tr/min. Le fait est qu’avec près de 1.500kg sur la balance, il a du mal à bas régime, ce qui diminue en conséquence l’agrément de conduite en circulation urbaine. Et les rapports de la boîte manuelle à six vitesses sont tellement longs que cela ne fait qu’accentuer le problème. En plus, vous n’avez pas d’autres choix, car la boîte automatique n’est pas disponible avec cette motorisation. Les chiffres parlent d’eux même, avec un 0 à 100 bouclé en 12 secondes, alors qu’il n’en faut que 9,7 à la Volkswagen Passat à puissance égale. Mais il faut reconnaitre qu’une fois lancée, sur autoroute par exemple, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir. Elle ne rechigne pas à monter dans les tours, mais cela se fait avec une linéarité fatigante. Vous devrez donc anticiper vos dépassements car il vous faudra descendre un ou deux rapports pour trouver le couple nécessaire à la manœuvre. Elle atteint finalement – et péniblement – 200km/h en vitesse de pointe. Mais cette Mondeo cache quelque chose qui pourrait balayer à elle seule cette lacune de puissance : son train avant. La berline américaine est simplement scotchée à la route. Pas de roulis, ni de sous-virage. Elle enchaine les changements de cap avec beaucoup d’aisance et s’en sort aussi bien dans les virages courts que sur les longues courbes d’entrées d’autoroute. Ce qui pourrait encore s’améliorer avec des roues plus grandes (16 pouces sur notre véhicule d’essai), montées sur des gommes au profil moins important. Nous émettrons cependant un seul petit bémol au sujet des transferts de masse, qui auront tendance à délester l’arrière un peu trop facilement. On lève aussi le pouce pour la direction, très bien calibrée, consistance et fort communicative. Le bilan de conduite est finalement assez bon, mais légèrement mis à mal par ce petit moteur. Nous clôturons ce chapitre avec une consommation moyenne de 5,9l/100km qui se rapproche doucement des 5,1l/100km ou 119gr promis par le constructeur.
Conclusion
A une époque où les familiales du segment ‘D’ n’ont plus vraiment la cote, et voient leurs propriétaires loucher sur des SUV moyens et autres compactes qui ne cessent de grandir, Ford propose cette berline spacieuse avec un tout petit moteur Ecoboost de 1.0l. Il est vrai qu’il a été couronné moteur de l’année autant de fois qu’il a de cylindres, mais il ne nous semble pas vraiment adapté pour équiper la Mondeo. Se retrouverait-il sur la palette des moteurs Ford pour faire baisser les chiffres d’émissions de CO2, calculés sur l’ensemble de l’offre ? Rien n’est moins sûr ! Ce qui l’est en revanche, c’est qu’en optant pour une motorisation mieux adaptée, vous bénéficierez d’une familiale confortable offrant un comportement routier redoutable, pour un prix en dessous de ceux pratiqués par la concurrence.