Il y a une certaine logique dans la thèse fréquemment utilisée, qui dit que les faibles vitesses entrainent moins d’accident. Il est vrai qu’à zéro kilomètre par heure, il ne peut pas y avoir d’accident. Un fait avéré. Quoi qu’il en soit, une vitesse basse réduit la gravité des accidents. Chose que l’on ne peut pas nier.
Deux données qu’utilisent bon nombre d’organisations et d’instances pour plaider en faveur d’une réduction constante de la vitesse. Pas bien, concluent désormais les chercheurs. Mettre en place des limitations de vitesse trop basses, engendre bien plus d’accidents. Entre autres à cause de l’augmentation de la densité du trafic. C’est ce qui ressort très clairement d’un article publié par l’Université de Pen State aux USA.
La vitesse naturelle est importante
“Il est vrai qu’à zéro kilomètre par heure, il ne peut pas y avoir d’accident”Etonnant. La recherche ne part pas de la vitesse maximale autorisée à un endroit déterminé, mais plutôt d’une vitesse naturelle. Disons que c’est la vitesse à laquelle se déplace spontanément quelqu’un sur un tronçon de route déterminé. Ceci est déterminé par des circonstances telles que la largeur, la surface de la route, les bâtiments ou la végétation, la densité du trafic ou le tracé de la route. La grande majorité des gens conduisent à peu près à la même vitesse sur une portion déterminée. Supposons : 70 sur un tronçon de liaison entre deux villages.
L’étude démontre qu’il serait avantageux de définir une vitesse maximale inférieure à la vitesse naturelle. Une diminution de 5 à 10km/h engendre une diminution significative du nombre d’accidents enregistrés. Mais, conclut l’étude, lorsque la vitesse diminue davantage, cela encourage tout simplement les accidents. En plus, la volonté qu’éprouvent les conducteurs de respecter la limitation de vitesse diminue considérablement. D’autant plus lorsqu’aucun facteur environnemental ne justifie cette diminution.
Non seulement plus d’accidents, mais également plus de blessures
Une limitation de vitesse trop basse favorise l’ennuie, la fatigue et l’irritation. En outre, sur les 12 tronçons de routes sondés, limités à une vitesse jugée trop basse, les chercheurs ont enregistré une augmentation du nombre d’accidents entrainant des dommages aux yeux, mais également avec des blessures légères ou plus graves. L’Etat du Montana a déjà indiqué, qu’en raison des résultats de l’étude, il s’engageait à définir une limitation de vitesse ajustée, mais sans pour autant opter pour une vitesse aussi basse que possible, ‘uniquement pour faire croire que c’est de cette manière que l’on travaille sur la sécurité’.