Avec le temps, Porsche est passé maitre en matière de déclinaison du modèle 911. Cette dernière est née en 1963. La marque fête donc les 60 ans de son modèle emblématique. Une nouvelle bonne raison de sortir une série limitée, cette fois tirée à 1963 exemplaires. Logique. La 911 entame donc sa septième décennie avec la variante S/T. Sous son capot arrière sans appendices aérodynamiques, qui lui donne des airs de 911 GT3 Touring, la 911 S/T cache le bloc flat 6 de 4.0 litres et 525 ch qu’elle hérite de la 991 GT3 RS. Pour la première fois, ce moteur sera couplé à une boîte manuelle à six rapports.
Héritage d’un look vintage
Les accents ‘vintage’ de cette série limitée puisent leur inspiration de la version course du modèle 911 S – appelée 911 ST en interne, d’où la dénomination du modèle anniversaire – qui fit carrière à cheval entre la fin des années ’60 et le début des ‘70s. Cela se traduit par un pack Heritage Design, une option à plus de 19.000 € tout de même. Il comprend tout une série d’éléments spécifiques, dont une teinte extérieur exclusive Shoreblue, un intérieur unique cuir/tissu Classic Cognac, des autocollants latéraux spécifiques, des jantes peintes en Ceramica, des écussons historiques et une teinte dorée pour la désignation du modèle, entre autres.
La plus légère des 911 type 992
Le constructeur promet un comportement particulièrement vif et agile, visant à accentuer le plaisir de conduite. Elle pourra bien entendu se conduire sur circuit, mais elle a surtout pour vocation de vous donner le sourire sur les routes secondaires sinueuses. Pour ce faire, elle hérite de trains roulants optimisés à cet effet. Puisque la maniabilité passe également par une perte de poids, la S/T reçoit de série, un capot avant, un toit, des ailes avant, des portières et des entrées d’air en plastique renforcé de fibre de carbone (PRFC). Elle se chausse, toujours de série, de jantes en magnésium, d’un système de freinage carbone/céramique, d’une batterie lithium-ion et d’un vitrage allégé. Une partie de l’isolation (acoustique) a été retirée, tout comme le train arrière directionnel. Résultat : 1.380 kg sur la balance, soit 40 Kg de moins qu’une GT3 Touring à boite manuelle, ou encore 120 Kg de moins qu’une 911 de base. Elle devient donc la plus légère des 911 de la génération 992.
Moins performante et plus plaisante ?
Profitant des 15 ch supplémentaires du bloc de la GT3 RS et de ses 40 Kg de moins, la 911 S/T couvre le 100 km/h départ arrêté en 3,7 secondes, soit deux dixièmes de mieux que la GT3 Touring en boîte manuelle (3,4 secondes pour la GT3 en boite PDK). Le flat 6 monte plus vite et plus facilement en régime grâce à un nouvel embrayage allégé associé à un volant moteur monomasse et des rapports de boite raccourcis. Le revers de la médaille est une perte de 20 km/h en vitesse de pointe, avec un maximum de 300 km/h au lieu de 320 km/h pour la GT3 Touring. Mais comme cité au paragraphe précédent, le constructeur promet un comportement plus agile. Il faisait probablement allusion à une conduite moins radicale, plus facile pour ‘monsieur tout le monde’.
Addition salée
Si cette 911 S/T est la plus légère des modèles de la génération 992, elle est aussi la plus chère. Avec un ticket d’entrée de minimum 327.743 €, elle est près de 123.000 € plus chère que la 911 GT3, avec ou sans aileron arrière. Ou encore 2,5 fois plus chère que la 911 de base… Pas certain que cela freinera le désir de ceux qui espère une spéculation importante, comme c’est souvent le cas avec les séries limitées de Zuffenhausen.
