SCORE Opel Insignia Sports Tourer
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Intérieur79%
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Extérieur78%
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Sécurité79%
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Sur la route77%
Finition et présentation en progrès
Tarifs (hors options) raisonnables
Ordinateur de bord trop lent et complex
Pas très spacieux
Essais OpelPlus?
Opel Meriva 1.6 CDTI 136cv
Opel Meriva 1.6 CDTI 136cv
Opel Meriva 1.7 CDTI 110 ch
Opel Meriva 1.7 CDTI 110 ch
Cinq ans après avoir remplacé la Vectra, l’Opel Insignia s’offre un petit coup de bistouri. Bien qu’elle reçoive le titre de phase II, l’opération qu’elle a subit n’est pas une révolution en soi, mais elle permet à l’Allemande de recoller aux standards en vigueur. Cette familiale du segment D se décline toujours en 4 ou 5 portes, en break – le Sports Tourer qui fait l’objet de cet essai – et accueille un nouvel élève prénommé Country Tourer. Elle se place dans la course contre des rivales de poids telles que l’Audi A4, Mercedes Classe C, Peugeot 508 et autre Volkswagen Passat. La Sports Tourer (break donc), ouvre la gamme à 26.900 € en finition Confort motorisée par le 2.0 CDTi de 110cv. Ensuite l’augmentation du prix n’est pas trop importante au fur et à mesure qu’elle monte en finition ; 28.050 € pour l’Edition, 30.700 € pour la Sport (2.0 CDTI de 130cv) et 30.800€ pour la Cosmo (2.0 CDTI 130cv). Notre modèle d’essai bénéficie de la finition Cosmo et du moteur 2.0 CDTi EcoFlex de 140cv avec système start/stop. Avec la boîte manuelle, elle débute à 31.600 €. Ce qui, à l’exception de la Peugeot 508 SW, est bien en dessous de ce que réclame la concurrence. L’Audi A4 Avant et Mercedes Classe C break ne sortent pas du concessionnaire à moins de 35.000 €. Ceci dit, notre véhicule d’essai équipé d’à peu près toute la liste d’options (Cuir, GPS haut de gamme, Park Pilot, Feux de routes intelligents, hayon électrique, suspension adaptative et bien d’autres) sera facturée 41.630 €. La Sports Tourer peut aussi bénéficier d'un moteur diesel dont la puissance grimpe à 195cv (2.0 CDTi bi-turbo 4x4) alors que le plus puissant des moteurs est un essence et développe 250cv (2.0 turbo Ecotec 4x4). Elles constituent le haut de gamme, et démarrent respectivement à 39.800 € et 40.650 €.
“Son coffre propose à peine 10l de volume en plus que la version 5 portes de l’Insignia”
Extérieur
Le profil fluide de la première phase n’a pas changé. A l’avant les modifications sont minimes. Les optiques ont été légèrement affinées et les feux diurnes qu’elles renferment sont un peu plus discrets. Le bouclier est redessiné et les antibrouillards ont repris une forme ronde. Même constat pour la partie arrière. Les blocs optiques modernisés sont reliés entre eux par une baguette chromée qui héberge les feux de recul. Ses mensurations généreuses; 4,91m de long (7cm de plus que la version 5 portes), 1,85m de large et 1,51m de haut (2cm de plus que la 5 portes) parviennent pourtant à marier le look sportif avec une certaine élégance des lignes. Malheureusement, la partie arrière, plutôt massive, interrompt cette fluidité avec un hayon proéminent à ouverture automatique en option. De chaque côté de l’empattement de 2,74m, les jantes de 18’’ jouent la sobriété. Elles chaussent des gommes de 245/45 R18 (225/55 R17 de série). Petite déception cependant au niveau du volume du coffre. Notre véhicule d’essai propose à peine 10l de volume en plus que la version 5 portes de l’Insignia, ce qui équivaut respectivement à 540l contre 530l. Une fois la banquette rabattue le volume passe à 1.530l (contre 1.470l). C’est correct dans l’absolu, mais à titre de comparaison, la Peugeot 308SW, pourtant d’un segment inférieur, peut embarquer de 610 à 1.660l.
Intérieur
La présentation intérieure et le choix des matériaux ont fait un pas en avant. Avec la finition Cosmo, associée aux options GPS haut de gamme et compteur digital, le design de la planche de bord est bien plus moderne. L’écran tactile de 8’’ reprend plusieurs commandes qui auparavant devaient s’effectuer via des boutons. La migration de ceux-ci vers l’écran tactile a permis de soulager la console centrale qui, chez son prédécesseur, était un peu trop chargée. L’ergonomie est par conséquent fortement améliorée, grâce aussi au Touchpad, qui comme chez Audi vous permet d’introduire une adresse dans le GPS en écrivant des lettres une à une via ce dispositif logé sur le tunnel central. Le compteur digitale propose plusieurs vues différentes. Vous pouvez voir votre position GPS au centre d’un tachymètre digitale par exemple. Le système IntelliLink permet l’utilisation des diverses applications, mais pour cela, vous devrez vous connectez à internet via la 3G/4G de votre smartphone. Le point fort de cet habitacle est le confort qui y règne. L’insonorisation est particulièrement soignée et la position de conduite est idéale. Les sièges offrent un confort notable. L’habitabilité est généreuse aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Nous avons toutefois deux petites remarques négatives. La première concerne la visibilité périphérique qui est réduite par des montants relativement imposants. La seconde revient aux commandes sensitives de la climatisation. Le côté digital accentue le design, mais elles ne sont justement pas très ‘sensitives’ et réclament trop d’attention et d’insistance.
“Imperturbable à vitesse constante, elle offre un réel confort et une tenue de cap sans failles”
Sécurité
Les derniers tests effectués auprès d’EuroNCAP remontent à la première phase de l’Insignia, en 2009. Elle décrochait déjà les cinq étoiles dont une excellente note de 94% pour les occupants adultes. Depuis, l’Opel Eye (surveillance de la route, panneaux de signalisation et des changements de voies) est apparu en 2010, ainsi que les feux de route intelligents (2011). Bien que ces dispositifs ne fassent pas partie de la sécurité active ou passive, ils sont reconnus par l’organisme européen indépendant comme des assistants à la conduite permettant de diminuer les risques d’accidents. Autrement, l’Opel Insignia Sports Tourer dispose dès l’entrée de gamme de 8 airbags, de l’ABS, de l’ESP, du CBC (contrôle du freinage en virage), de l’EBD (répartiteur de freinage), du contrôle de traction, du PRS (pédalier rétractable), de 3 points d’ancrage ISOFIX et du contrôle de pression des pneus.
Conduite
Vue de l’extérieur, ses dimensions en imposent. Elle n’est pas loin des 5m de long. Et pourtant, avec une direction plutôt souple et directe, elle ne craint pas les parcours urbains. Ce n’est donc pas sa taille qui la handicape le plus, mais bien son manque de ‘pêche’ à bas régime. Notre modèle d’essai est motorisé par le nouveau bloc quatre cylindres 2.0 CDTi EcoFlex fort de 140cv à 4.000tr/min et profitant d’un couple de 350Nm (370Nm avec overboost) entre 1.750 et 2.500tr/min. A bas régime, le second rapport encaisse très mal des vitesses inférieures à 10km/h. Ce qui n’est pas étonnant vue les 1.733kg (qui se ressentent aussi dans les phases de décélérations), et une boîte manuelle à six rapports avec un étagement trop long. Eh bien malgré tout, elle ne s’en sort pas trop mal en ville, mais elle est de toute évidence plus à l’aise sur route. Dès qu’elle atteint sa zone de confort – après 1.800tr/min – les accélérations se font plus franches et elle se montre bien plus volontaire. Imperturbable à vitesse constante, elle offre un réel confort et une tenue de cap sans failles. Le châssis FlexRide adaptatif (en option) n’est pas étranger à ce confort, mais son mode ‘Sport’ n’offre pas de réelle valeur ajoutée à la conduite dynamique. Les relances sont un peu pénibles et vous obligent à jouer du levier si vous souhaitez un peu de vitalité pour dépasser. Avec un chrono indiquant 11,0 secondes pour le 100km/h départ arrêté et une vitesse de pointe de tout juste 200km/h, on ne peut pas dire qu’elle impressionne. Les concurrentes accélèrent plus forts (10,1 secondes pour la VW Passat et la Peugeot 508, 9,6 secondes pour l’Audi A4 Avant et 8,7 secondes pour la Mercedes Classe C break). En ce qui concerne la consommation, nous avons trouvé très optimistes les chiffres donnés par le constructeur. Il revendique une moyenne de 3,9l/100km, ce qui correspond à 104gr/km de CO2. Notre essai s’est déroulé à environ 40% sur autoroutes et 60% en ville. La moyenne relevée à la fin de l’essai indiquait 6,8l/100km. Elle répond aux normes Euro5.
Conclusion
Il n’y avait pas grand-chose à faire pour améliorer cette Opel Insignia Sports Tourer. Les quelques retouches stylistiques ont redonné un peu d’air à cette deuxième phase. Les petits défauts dont elle souffre – poids élevé et motorisations 140cv un peu juste – peuvent être gommés (si le portefeuille le permet) en optant pour quelques chevaux supplémentaires. La différence de prix avec la version de 163cv n’est que de 800 €, et ce gain de puissance devrait faire l’affaire. Elle tire son épingle du jeu grâce à un confort très appréciable, à un silence de fonctionnement réel et à des tarifs avantageux, si toutefois vous n’allez trop piocher dans la liste des options.