Pendant que l’administration Trump entame son mandat en menaçant les grandes entreprises du secteur automobile avec une hausse des accises sur les importations, les experts amorcent leurs spéculations sur les conséquences économiques que pourrait avoir le retour au système protectionniste qui risque d’affecter directement les consommateurs : les USA paieront leurs produits plus chers.
Une augmentation de 17.000 $ par voiture
Une étude du cabinet Baum & Associates LLC, un groupe d’investigation dans le secteur automobile, estime l’impact de ces accises sur le prix de quelques grandes marques. Jaguar Land Rover – qui vient pourtant d’augmenter ses ventes de janvier de 29% aux USA – qui génère près de 80% de son chiffre d’affaire par les exportations, serait le plus affecté : l’étude prétend que les clients américains pourraient devoir payer jusqu’à 17.000 $ de plus par véhicule (15.940 € au cours d’aujourd’hui) du groupe anglais importé sur le territoire de l’oncle Sam.
Le Brexit supposerait également un coup dur pour Jaguar Land Rover. Les experts estiment que le groupe JLR pourrait perdre environ 1 milliard de livres sterlings (1.17 milliard d’euros) lorsque le Royaume-Uni quittera définitivement l’Union européenne.
Les USA veulent le marché automobile
Selon Baum & Associates, le groupe JLR ne serait bien entendu pas le seul à devoir augmenter ses prix pour faire face aux accises protectionnistes du nouveau pensionnaire de la Maison Blanche. Volvo serait aussi affecté par cette politique, il devrait augmenter le prix de 7.600 $ par voiture (7.126 €), tout comme Volkswagen qui devrait envisager une hausse jusqu’à 6.800 $ par véhicule importé (6.376 €).
Les marques US ne sont pas épargnées
En comparaison, les deux grandes marques américaines qui construisaient déjà des voitures au Mexique avant la seconde guerre mondiale (et qui en construisent toujours), s’en sortiraient un peu mieux. Ford ne devrait augmenter ses prix que de 282 $ par voiture (264 €), alors que le géant General Motors devrait les augmenter de 995 $ (933 €).
En attendant, les plans de Trump doivent encore passer par la Chambre des Représentants et ensuite par le Sénat. Une étape qui pourrait conduire le Président milliardaire à s’asseoir sur promesses électorales, ou pas.