Les annonces de nouvelles voitures super sportives se font plus fréquentes. Les rêveurs et l’ambition ne manquent pas dans le secteur automobile. Cela dit, c’est rare qu’un modèle dépasse le stade de prototype. Et c’est encore moins probable que cela devienne une marque à succès. L’Italienne Pagani et la Suédoise Koenigsegg sont deux des exceptions les plus récentes. Cette dernière présente d’ailleurs sa toute nouvelle Jesko au Salon de l’Auto de Genève. Une voiture qui ne cesse de pousser jusqu’à ce que le compteur indique 485km/h. Koenigsegg ne tourne pas autour du pot. Et ce alors que Bugatti, qui quelques stands plus loin met à l’honneur la Voiture Noire, refuse obstinément de pousser la Chiron dans ses derniers retranchements.
Hommage
Le fondateur de la marque, Christian von Koenigsegg, a donné à sa dernière création le nom de son père. Ce dernier, qui n’était au courant de rien, était présent lors du lever de rideau. Tous les membres de l’entreprise ont su garder le secret quant au nom de cette nouvelle super sportive.
Tout comme son prédécesseur, l’Agera RS, la Jesko cache un gros V8 devant l’essieu arrière. Les deux turbos qui stimulent le V8 de cinq litres sont encore plus gros qu’auparavant et sont pourvus d’une injection d’air. Des réservoirs d’air séparés anticipent le gavage en air frais des deux turbos, pour que ceux-ci ne soient plus obligés d’attendre le passage des gaz d’échappement pour entrer en action. On dit que les réactions de ce bloc sont excessivement brutales. Le canal d’admission a également été poli dans son entièreté, le vilebrequin ne pèse plus que 12,5kg pour finalement libérer une puissance de 1.280cv. Du moins en utilisant de l’essence normale. Mais la Jesko préfère l’E85. Cette essence contient une majorité d’éthanol qui aide à augmenter le niveau d’octane et fournit plus de puissance. Un total ahurissant de 1.600cv.
Le moteur transmet sa puissance aux roues arrière via une toute nouvelle et super compacte Light Speed Transmission à neuf rapports. Cette boite LST est une variante moderne d’une transmission à double embrayage, avec laquelle vous pouvez par exemple passer du septième au quatrième rapport d’un coup. Avec un poids de 90kg, cette nouvelle transmission est 50kg plus légère qu’une boite à double embrayage traditionnelle.
Kit d’aileron
On voit clairement sur les photos que cette nouvelle Koenigsegg est bien obligée d’avoir recours à un aérodynamisme plutôt ostentatoire pour rester plaquée au sol. Surtout cet immense aileron qui plane au-dessus de la partie arrière. Il peut générer un appui d’une tonne sur l’arrière. Vous aurez du mal à dépasser les 400km/h, mais une variante dont l’aileron sera moins proéminent est prévue, et elle ira plus vite. Ici, la priorité a été donnée au comportement routier. C’est pourquoi la suspension a été améliorée, qu’elle reçoit des roues arrière directrices et que Koenigsegg a installé un amortisseur ‘Triplex’ spécifique à l’avant, qui élimine les mouvements de plongée et de roulis de la carrosserie.
