Alors que des fuites indiquaient des pourparlers sur les restrictions d’une fusion ou d’une acquisition entre les Français du groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS Automobiles et Opel/Vauxhall) et les Italo-Américains de FCA (Fiat Chrysler Automobiles, qui regroupe Chrysler, Fiat, Alfa Romeo, Maserati, Jeep et Dodge), une annonce officielle est tombée : les deux fusionnent.
Quatrième plus grand groupe automobile au monde
Le groupe français et italo-américain fusionne pour former une nouvelle société. Les deux entreprises se présentent comme des partenaires à part entière, chacune détenant 50% des actions de la nouvelle fusion d’entreprises. Du moins, dès que les actionnaires auront donné leur accord. C’est ce que chaque direction défendra de son côté en donnant des recommandations positives lors de l’assemblée générale des actionnaires. Un accord définitif devrait être signé dans les prochaines semaines.
Un nouveau conseil d’administration, composé de dix membres de la direction, a été formé. Cinq d’entres eux viennent de PSA, et les cinq autres de FCA. Carlos Tavares, le PDG de PSA, se voit attribuer le siège le plus élevé. En cinq ans, il a fait passer PSA du statut de fabricant d’automobiles en difficulté, à celui de constructeur rentable.
Qui gagne quoi?
Après l’acquisition réussie d’Opel/Vauxhall, l’appétit de PSA ne semblait pas encore satisfait. Les Français ont ainsi gagné leur ticket d’entrée sur le lucratif marché américain. Le retour sur ce marché mondial (il demeure, avec la Chine, le marché unique le plus important pour les voitures neuves) était à l’étude depuis longtemps à Paris. Du coup, un vaste réseau de concessionnaires est à leur portée.
De son côté, FCA cherchait depuis un certain temps un partenaire, un acquéreur ou un candidat à la fusion. Sous l’ère de l’ancien PDG, feu Sergio Marchionne, la société était performante financièrement, mais elle a négligé son portefeuille de produits. Une marque à succès comme Jeep, a accueilli de nouveaux modèles et a fait des progrès significatifs. Pendant ce temps, Fiat, Alfa Romeo, Maserati et Chrysler se démenaient. Des modèles ont été reportés ou brusquement annulés. Et surtout : FCA semblait à peine préparé pour un avenir dans lequel l’efficience des groupes motopropulseurs et les nouvelles technologies, en particulier l’électrification partielle ou totale, seraient déterminants. En fusionnant avec PSA, ils auront accès à des groupes motopropulseurs modernes en un tournemain. Il est évident que la fusion pourrait revitaliser la future gamme de modèles, notamment des marques italiennes.