Les voitures émettent des particules fines. Les moteurs à essence et diesel à injection directe en produisent. Cependant, les systèmes d'échappement modernes les capturent dans des filtres à particules et les brûlent. En revanche, le moteur n'est pas l'unique source de particules fines. Les freins et les pneus en sont également responsables. Une enquête britannique menée en collaboration avec le magazine allemand Auto Motor und Sport expliquent que ces émissions peuvent être bien plus élevées que jamais auparavant.
Emission Analytics a conçu une méthode de test basée sur le pire des cas possibles. La voiture d'essai, une VW Golf de 2011, a été chaussée des pneus les moins chers. Cette voiture a été chargée à son poids maximum autorisé pour parcourir 320km à grande vitesse sur un parcours sinueux. La qualité du revêtement a été qualifiée de 'moyenne'.
Le résultat : les quatre pneus ont perdu plus de 1,8 kilogramme de caoutchouc. Cela équivaut à une perte de 0,58 gramme par kilomètre. Plus de 1.000 fois plus élevée que ce qui provient d'un moteur à essence ou diesel actuel. La limite est fixée à 0,0045 gramme par kilomètre.
Plus de poussière, mais moins fine
Plus une particule est fine, plus elle est nocive pour un organisme, car elle peut pénétrer plus profondément dans les poumons. C'est pourquoi, du moins sur ce point, les moteurs modernes à injection directe de carburant sont moins avantageux que les anciennes motorisations à injection indirecte. Le pneu tire un petit avantage sur ce plan. La majorité de l'usure est constituée de particules d'un diamètre de 10 microns ou plus. Mais une quantité non spécifiée de particules plus petites est également libérée.
Les voitures électriques et les SUV posent problème
Selon Emission Analytics, les tendances récentes ne sont pas non plus favorables à la libération de particules par les pneus. En effet, l'usure des pneus augmente inévitablement avec le poids de la voiture. Bon nombre de SUV sont considérés comme plus lourds qu'une berline, et c'est d'autant plus vrai pour une voiture électrique. Avec ses batteries qui pèsent généralement plusieurs centaines de kilos, une voiture électrique crée un handicap par rapport aux moteurs thermiques en matière de production de particules fines. Les chercheurs britanniques semblent supposer que cela annule complètement l'avantage lié à l'absence d'émissions de particules que ne génèrent pas leur moteur. Des recherches plus approfondies permettront d'apporter une réponse définitive à cette question.