Au cours des dernières décennies, notre pays a connu une explosion du nombre de ronds-points. Comme de nombreux autres pays européens d’ailleurs. Ils sont souvent édifiés parce qu'ils réduisent la vitesse du trafic et sont censés être plus sûrs. La volonté du gouvernement d'en installer le plus grand nombre possible et le plus rapidement possible se traduit par une grande variété de ronds-points. Certains sont dotés de plusieurs voies et d’autres ont même des feux de signalisation.
Une analyse réalisée aux Pays-Bas montre que les ronds-points urbains sont très peu sûrs
Toutefois, l'aspect sécuritaire des ronds-points, notamment pour les cyclistes, est mis à mal par les récents chiffres du bureau néerlandais de la circulation Via. Le bureau a étudié la sécurité des cyclistes aux 575.000 intersections des Pays-Bas et a conclu que la circulation est devenue moins sûre, en particulier pour les cyclistes.
Le rond-point en agglomération est nettement moins sûr selon les données de Via. Les 5585 ronds-points ne représentent que 0,6 % des intersections, mais sont responsables d'environ 12 % de tous les accidents dans lesquels des vélos sont concernés.
Erik Donkers, l'expert en circulation de Via, attribue l'insécurité accrue des ronds-points à la modification du trafic. Le vélo électrique est pointé du doigt, mais aussi la part croissante des vélos cargo et des vélos de course. De plus, “les différents types de ronds-points rendent plus difficile l'anticipation des cyclistes par les automobilistes”, explique l'homme dans l'AD.
Dans notre pays aussi, l'évolution des statistiques sur les victimes de la route ne se déroule pas comme prévu.L'automobiliste est la cible principale. Des limitations de vitesse plus basses avec des contrôles toujours plus nombreux et des tolérances toujours plus faibles. L'infrastructure n'est en fait jamais prise en compte. Les Pays-Bas semblent désormais prêts pour une réévaluation de leurs directives.