L’organisation non-gouvernementale internationale Greenpeace a publié son ‘Auto Environmental Guide 2022’, dans lequel, presque traditionnellement, le secteur automobile reçoit un coup de massue collectif. Tous les constructeurs automobiles doivent faire davantage pour décarboniser le secteur afin d'atteindre les objectifs climatiques. Mais ils semblent surtout avoir pris trois marques japonaises comme bouc émissaire. La pire de toutes, selon eux : Toyota.
Selon Greenpeace, l'industrie doit éliminer progressivement les moteurs à combustion interne, veiller à ce que la production soit neutre en carbone, utiliser moins de matériaux et être plus efficients. Plus facile à dire qu'à faire, notamment parce que les voitures électriques, par exemple, renferment beaucoup plus de matières premières.
General Motors, Mercedes-Benz et Volkswagen ont obtenu les meilleurs résultats, en partie parce qu'ils ont réalisé les plus gros volumes de véhicules électriques. En ce qui concerne GM, Greenpeace note qu'elle s'appuie principalement sur le marché chinois pour les ventes de VE. Pas assez bon, déclare le lobby de protection environnementale sur ce top 3, mais déjà meilleur que le reste de l'industrie.
Toyota produit principalement des voitures à moteur thermique
En bas du tableau, la liste de la honte : Nissan, Honda et le plus grand d'entre eux : Toyota. Nissan a pourtant été un pionnier du VE avec la Leaf. Chez Honda, l'effort reste très limité pour l'instant. Chez nous, leur catalogue ne propose que la petite Honda e, extrêmement chère. Et Toyota, en particulier, se met dans l'embarras en vendant beaucoup trop peu de voitures purement électriques. Plus de 99 % de leurs voitures sont équipées d'un moteur à combustion interne. Ce n'est que récemment, avec la bZ4X, que Toyota a ajouté à sa gamme son premier modèle entièrement électrique destiné aux marchés occidentaux. Mais il semble peu probable que cela provoque un revirement immédiat. En effet, le modèle connaît des problèmes et ses livraisons ont déjà cessé.
Toyota travaille activement contre l'électrification
Toyota se fait également botter le derrière par Greenpeace en raison de ses efforts de lobbying politique. L'entreprise est citée comme l'un des plus fervents opposants à l'électrification totale. Elle prend activement des mesures pour la contrer. Selon l'organisation, le fait que Toyota brandisse volontiers son drapeau vert dans ses communications est un écran de fumée.
Le secteur automobile doit maintenir les emplois, mais...
Greenpeace a des exigences élevées pour le secteur automobile. Non seulement elle veut accélérer l'importation de VE, mais elle pense aussi que le secteur doit conserver les emplois. Impossible, étant donné le nombre nettement inférieur d'emplois requis pour la production de voitures électriques. D'ailleurs, cela provoque déjà une véritable hécatombe sociale, largement ignorée par les politiciens et les médias, oui - même en Europe. Enfin, il convient, selon eux, de réduire le nombre de voitures de tourisme.