Au cours de l'été 2016, Godwin Boateng, un ingénieur logiciel new-yorkais, s'est coincé le pouce entre les portières de sa BMW X5, alors âgée de trois ans. Cette voiture était équipée d'une fonction ‘soft-close’. Un dispositif de confort qui actionne le verrou de la portière pour la fermer en douceur. Le X5 de Boateng a effectué cette manœuvre, alors que l’un des pouces de l’homme se trouvait entre les portières. Il a ainsi perdu une partie de son doigt. Un chirurgien a tenté de suturer la partie supérieure du pouce, mais en vain. L'homme a déposé une demande de dommages et intérêts auprès de BMW.
BMW a botté en touche...
BMW a examiné le X5 et, comme on pouvait s'y attendre, n'a rien reproché à la voiture et s'est retranché derrière le manuel, qui indiquait que cette fonction pouvait être dangereuse. M. Boateng a fait valoir que, à l'instar des commandes de lève-vitres électriques, un tel dispositif devrait être doté d'une fonction anti-pincement. Cette fonction est en effet obligatoire pour les vitres, mais pas pour les portières. BMW savait depuis 2002 que cette fonction était dangereuse.
Le jury n'a pas trouvé de preuve que la porte du X5 était ‘défectueuse’. BMW continue d'affirmer que la porte ne présentait aucun défaut. Malgré cela, un jury a jugé que le fabricant était le seul responsable des blessures. L'homme a été indemnisé à hauteur de 1,9 million de dollars (1,7 million d'euros à l’époque).
BMW peut encore faire appel. Et c'est probablement ce qu'elle fera - de nombreuses marques automobiles épuisent systématiquement l'ensemble de la procédure juridique dans toutes sortes de litiges. Même lorsque les défauts sont évidents.