L'intérieur de la Captiva répond aux habitudes du "nouveau Chevrolet". La quantité de matières plastiques y est acceptable, la finition impeccable et l'esthétique très soignée. Les stylistes n'ont pas fait preuve de beaucoup de fantaisie, mais la présentation est très claire et à la mode, grâce aux languettes décoratives argentées et aux éléments en bois (sur la version plus luxueuse). Sur les modèles de base, nous regrettons l'absence de réglage du volant en profondeur - alors qu'il est disponible en hauteur sur toutes les versions. Fort heureusement, cela ne devrait pas empêcher de trouver une position d'assise convenable. Le mobilier, par contre, cause plus de souci, en particulier lorsque les sièges sont revêtus de cuir. L'assise est en effet très dure, lisse et sans aucun soutien latéral. C'est dommage parce que les virages, que la Captiva digère sans aucun problème, se révèlent rapidement hasardeux pour le conducteur. Et ce n'est pas mieux sur la banquette arrière. La place par contre, est largement suffisante pour trois personnes et encore 495 litres affectés aux bagages. Et en option, on peut même commander une Captiva avec une troisième rangée de sièges. Nous ne conseillons cependant pas de vouloir y caser deux adultes... Même avec deux enfants, il ne restera plus que 85 litres pour le coffre... Si tous les sièges sont repliés, le volume total disponible se monte à 930 litres et passe même à 1565 lorsque celui du convoyeur est lui aussi rabattu.
Chevrolet décline la Captiva en trois "saveurs" : moteur essence d'entrée de gamme 2.4 litres, V6 essence 3.2 pour le modèle haut de gamme et le nouveau propulseur Diesel de 2 l. Attention au 6 cylindres, qui déçoit malgré une cavalerie de 230 ch et 297 Nm. Une faiblesse essentiellement due à sa boîte automatique 5 rapports à laquelle il ne peut se soustraire. C'est un vrai carnivore qui consume les chevaux et qui, sur un parcours exigeant, se trompe souvent de rapport ! Le modèle à moteur 2.4 et boîte manuelle (136 ch, 240 Nm) est nettement moins rapide, mais parvient mieux à le dissimuler. C'est un propulseur très savoureux, qui promeut un style de conduite plus souple. Cela dit, c'est finalement le Diesel qui, et de loin, se révèle le meilleur choix. Heureusement, puisque la plupart des Captiva destinées à la Belgique seront probablement munies de ce common rail. Il devrait se contenter de quelque 8 l de Diesel en cycle mixte par 100 km. Une boîte 6 vitesses et une couche d'isolation acoustique supplémentaire ne feraient pas de tort, mais même sans, la Chevrolet Captiva mérite nos félicitations. Elle est très civilisée sur un asphalte parfait. Les irrégularités du revêtement sont parfois perçues un peu sèchement, mais de toute façon nettement mieux digérées avec les jantes 16 pouces de base que celles, deux pouces plus grandes, du "gros" 3.2 litres. Le comportement routier, docile, est sans surprise.
La Chevrolet Captiva lorgne surtout du côté de la clientèle habituée aux Kia Sorento, Hyundai Santa Fe et peut-être même Toyota RAV4, celle-ci étant devenue bien plus chère. Car la Chevrolet, tout comme l'était Daewoo, est de nouveau distribuée à si bon prix que la clientèle lui pardonnera bien vite ses petites lacunes. Du moins le pensons-nous. Le modèle d'entrée de gamme (avec moteur essence 2.4) trouvera en effet acquéreur à partir de 24.000 € et deux mille de plus pour le Diesel le moins cher. Mais la traction intégrale électronique et non permanente alourdit cependant la facture de 3000 €, c'est un sacré magot. À titre de comparaison : la Kia Sorento 2.5 CRDi est distribuée à partir de 30.000 €, la Santa Fe 2.2 CRD en coûte au moins 28.000 et Toyota demande 27.080 € pour une RAV4 à motorisation Diesel.