Nous avons essayé la nouvelle Mercedes classe E, qui a subit quelques retouches esthétique l'année dernière. Ce modèle à reçu entre autres un tout nouveau museau, des hanches plus fines et une partie arrière se terminant par une lame chromée surplombant les deux sorties d'échappement. Mais les modifications sont aussi présentes sous la peau, au niveau des systèmes (optionnels) de sécurité, des transmissions et des moteurs, en fait, il y a tellement de modifications qu'on ne peut pas toutes les énumérer.

Cette fois, nous nous sommes concentrés sur le roi des diesels, qui en fait serait plutôt un prince si nous devions le comparer aux diesels hyperpuissants vendus par la concurrence de Mercedes. Une fois encore, lorsqu'il s'agit de confort, la E se place plus haut dans la hiérarchie et maintient sa douce et onctueuse attitude à tout moment, même en utilisant l'imperceptible boîte automatique à 7 rapports.

Durant la conduite, nous avons profité des sièges à l'apparence classique mais très confortables, qui sur notre voiture d'essai diffusaient de l'air chaud ou froid selon nos souhaits. L'assise est merveilleuse et l'ergonomie est correcte. L'intérieur en revanche manque de l'attrait que vous associeriez à une sedan premium qui, avec cette abondance d'équipements et motorisée par le plus gros diesel coûte pratiquement 90.000 €.

Sous le capot nous retrouvons le bloc 3,0 litres turbodiesel à rampe commune qui équipe également la nouvelle S 350 CDI, développant (dans la E 350 CDI) pas moins de 252ch perchés, dans ce cas-ci, sur des jantes AMG de 18 pouces au lieu des 17 pouces de série. Plus important, ce bloc produit un couple de 620Nm, entièrement disponible entre 1.600 et 2.400tr/min, ce qui ne devrait pas vous préoccuper à l'entame d'une colline ou au moment de dépasser quelqu'un dans le trafic. Ce moteur est forcément un peu plus gourmand dans la vraie vie que dans la promesse des Allemands à ne consommer que 6,4 l/100km. Il faut compter sur un bon litre supplémentaire.

Une E 350 CDI vous emmènera de l'arrêt complet jusque 100 km/h en 6,7 secondes et peux continuer - si vous maintenez la pression sur la pédale de droite - sa course jusque 245km/h. Ce sont juste 5km/h sous la bride électronique dont souffrent pas mal de bolides bien plus puissant issus du même pays d'origine. Mais en dépit de ces bons chiffres, ne vous attendez pas à ce que le V6 vous enflamme à chaque instant. Alors que nous flottons sur l'asphalte - de façon moins significative qu'en conduisant la classe S, mais malgré tout très très confortable - le moteur demeure silencieux quand il le faut et ne vient pas vous taper derrière la tête. Au lieu de cela, comme il se doit, il offre un déferlement de puissance très linéaire et vous pousse à conduire de façon relâchée plutôt que de vous dépêcher - même si il est capable de vous emmener assez rapidement d'un point A à un point B. Pour couronner le tout, nous avons choisi de passer la puissance via le système de transmission permanente aux quatre roues Mercedes 4Matic, qui retire un peu de plaisir de conduite, mais offre une généreuse quantité de traction sous différents types de conditions climatologiques. Et oui, nous l'avons testé.

Nous n'avons par contre pas été impressionnés par la direction assistée électrique. Il n'y a pas suffisamment de remontées d'information du volant et le fait qu'il devienne plus lourd en fonction de la vitesse n'améliore pas la situation. Autrement, la direction est plutôt directe.

Au rayon sécurité, la classe E est bien équipée, avec beaucoup d'airbags (incluant les airbags genoux pour le conducteur et bassin, fenêtres et des côtés pour le passager avant), un capot actif et divers (obligatoires) systèmes actifs, comme l'ABS avec assistance au freinage, l'ESP et l'ASR. Nous notons également que l'alerte à la fatigue est de série. Qu'en est-t-il de l'EuroNCAP ? Ils n'ont pas encore « crashé » la classe E.

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