Ecodossier Introduction

Introduction
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Par: BV 15-01-2010

La pression fiscale imposée de nos jours par les autorités publiques oblige pour ainsi dire l'acheteur à considérer avec le plus grand soin un nouveau critère influençant son choix final : les "qualités vertes" des voitures. Les performances sont devenues un argument de vente tabou : pour inciter l'acheteur à opter pour tel ou tel modèle plutôt que celui d'un concurrent, les constructeurs et concessionnaires automobiles avancent aujourd'hui des critères de consommation de carburant et de rejets de CO2. L'industrie automobile a consenti de gros efforts pour rendre les véhicules toujours moins gourmands et moins polluants, mais il faut reconnaître que pour l'instant, à cause des critères émis par les pouvoirs publics, les fabricants semblent se concentrer sur la réduction des émissions de CO2, alors que la problématique de la pollution de l'air dépasse largement ce cadre. En effet, il faut se souvenir que le CO2 n'est pas un poison, il est même indispensable pour assurer la vie sur terre ! En outre, le transport de biens et de personnes, y compris par la route, ne représenterait que 15 à 18 % des rejets de CO2 totaux dans le monde - même si cette proportion aurait tendance à augmenter en raison de la hausse des besoins en transport dans les années à venir. Cela dit, des véritables sources de pollution et de matières nuisibles, répondant aux doux noms de HC, NOx ou CO..., les gouvernements n'en ont cure. Elles sont pourtant intégrées, contrairement aux rejets de CO2, dans les normes Euro imposées aux fabricants, qui se durcissent constamment. Ainsi, la norme actuelle Euro 5, en vigueur depuis septembre 2010, impose un plafond de rejets d'oxyde d'azote (NOx), le nom générique pour la liaison entre l'oxygène et d'azote. Le monoxyde d'azote est un gaz qui s'échappe des processus de combustion des moteurs de véhicules. La dissolution dans l'eau fait naître le HNO2, un acide azoteux tandis que dans l'air, nous assistons à la formation du dioxyde d'azote, le NO2, qui contribue à la pollution et à l'acidification de l'air, si nuisible à la couche d'ozone. La norme Euro 5 fixe un plafond de 60 mg/km NOx pour les moteurs à essence et 180 g pour les Diesel (la norme Euro 4 était fixée à 250 mg/km). Les rejets de particules de suie ne peuvent excéder 5 mg/km, soit une baisse de 80 % par rapport à la norme précédente, ce qui impose l'installation d'un filtre à particules.

Ce qui influence grandement la consommation de carburant, c'est la fluidité du trafic. Des arrêts et accélérations fréquents, provoqués par des obstacles comme les feux de signalisation et dans une moindre mesure les ronds-points, sont néfastes à la fluidité du trafic, et donc à la consommation moyenne et aux rejets de matières polluantes. Le conducteur doit également respecter la zone de fonctionnement optimale de son véhicule. Le compte-tours est l'assistant par excellence pour une plus grande sobriété. Les moteurs Diesel les plus récents sont les plus économes entre 1800 et 2500 tpm, tranches de régimes dans lesquelles ils ont encore suffisamment de couple et de vivacité pour des dépassements sûrs. En plus de renforcer la sécurité, un contrôle régulier d'une pression correcte des pneumatiques en allonge la durée de vie et permet d'économiser de 8 à 15 % de carburant. Ajoutons qu'une utilisation raisonnée du climatiseur d'air évite de consommer entre 0,5 et 1 litre de pétrole raffiné par 100 km. De même, un poids mort dans le coffre augmente la consommation. Un véhicule qui tracte inutilement 10 % de son poids consomme 6 % de carburant en plus (sur terrain plat). Ce n'est rien par rapport au coffret à skis qui reste inutilement sur le toit quelques semaines après le retour des sports d'hiver : il gonfle la consommation de 25 % en moyenne ! Néanmoins, le "méchant monstre dévoreur d'énergie" reste la galerie de vélo sur le toit : + 41 % des besoins en carburant !

Vous trouverez dans ce dossier un aperçu des marques et modèles dont l'achat par les particuliers est assorti des primes et ristournes publiques maximales. Il s'agit de voitures rejetant moins de 105 g de CO2 par kilomètre. Le ministre des Finances Didier Reynders et le secrétaire d'État à la Fiscalité environnementale Bernard Clerfayt ont annoncé prolonger jusque fin 2011 la prime de 15 % sur facture dont bénéficient les particuliers.

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