C’est au Bourget que Citroën a convoqué toute la presse internationale en ce mercredi 5 février 2014. Cinq ans jour pour jour après le lancement de la ligne DS. Cette date n’a pas été choisie au hasard, puisqu’elle représente aussi et surtout la date d’anniversaire du fondateur de la marque, André Citroën. Tout le staff de la marque française s’est réuni pour l’occasion, du Directeur Général au Chef de produit, en passant par les responsables du design et du marketing. Pour la touche people, les pilotes officiels de Citroën Racing WTCC, Sébastien Loeb, Yvan Muller et José Maria Lopez ont profité de l’occasion pour présenter leur nouvelle monture trônant sur un podium, du haut de ses jantes de 18 pouces, la Citroën C-Elysée WTCC.
Simplicité
C’est d’un pas ferme et décidé que Frédéric Banzet, Directeur Général, se dirige vers une estrade dénué de toute excentricité. D’entrée, le message du DG est clair, Citroën entre dans une nouvelle ère. Après le défilé de quelques grands succès populaires, telles que la 2CV, la Berlingo et la Xsara Picasso, c’est au tour de la C4 Cactus de faire son entrée sur la passerelle. Cette Cactus manifeste un nouveau positionnement de la marque. La ligne DS a tiré la marque vers le haut, ce qui a eu pour conséquence – totalement involontaire - de repousser la gamme « normale » vers le bas. A partir de cette C4 Cactus, Citroën a décidé de se démarquer des automobiles classiques et tentera de récupérer l’image d’une marque visionnaire, qu’elle possédait autrefois. Selon le DG, le succès, dans ce monde qui change de plus en plus vite, passe par la simplicité, la facilité d’utilisation – en faisant référence à l’iPad, l’iPhone et à la machine à café Nespresso – et le design épuré. Il conclura en disant que la marque qu’il représente se doit de continuer à réinventer l’Automobile et que le toujours plus fera place au toujours mieux.
“La boîte à gants de 8,5l s’ouvre vers le haut... comme une valise.”
Airbump
C’est au tour de Mark Lloyd, chef du design de la C4 Cactus, de reprendre une partie des arguments que le DG avait déjà cité. Nous comprenons par-là que ce sera assurément le leitmotiv de la marque, à savoir : Simplicité, pureté et lissages des lignes, connectivité. Il est le premier à nous parler des Airbump, une sorte d’encapsulage d’air derrière une peau en plastique souple, inspiré par la semelle d’une chaussure de sport et d’un casque de roller. Ces Airbump sont destinés à protéger la carrosserie contre les agressions du quotidien, place de parking étriquées, griffes ou autre petites projections. Ils seront disponibles en quatre couleurs : Gris, chocolat, noir et dune. A l’intérieur, une interface 100% digitale reprend les informations habituelles telles que la vitesse, le régime moteur, les jauges de carburant etc. Au milieu de la planche de bord, une tablette de 7 pouces commande la radio, la navigation, l’info divertissement, les données du véhicule, la caméra de recul et le système Multicity Connect. Mais elle inclue aussi les touches du dégivrage avant/arrière, les warnings, le verrouillage des portières, l’activation de l’ESP et la touche Parking auto. En bas de la console centrale, sous les boutons de la climatisation, nous retrouverons trois boutons faisant office de sélecteur de vitesse. Une fois encore, la simplicité dans sa plus pure expression, un bouton pour avancer, un autre pour reculer et le troisième représentant le point mort. Des palettes de sélection de rapports sont fixées sur la colonne de direction. Tous les modèles présentés sont équipés du même système, mais une boîte manuelle sera également disponible. La banquette avant n’est pas sans rappeler celle de la 2CV, sauf qu’ici, bien que les sièges soient pratiquement collés ensembles, ils restent à réglage individuel et coulissent séparément. L’assise est très confortable, ce qui n’est pas une surprise pour une marque française. Aux places arrière, l’espace réservé aux jambes est intéressant, mais les plus grands d’entre vous risquent de trouver le plafond un peu bas. Le toit panoramique laisse entrer beaucoup de lumière, mais les reflets sont importants. Le compteur digital est simple et lisible.
Première Mondiale: Airbag in Roof
Anne Ruthmann, Chef de projet C4 Cactus, nous a présenté en première mondiale, l’Airbag in Roof. Vous l’aurez compris, l’airbag se situant habituellement au-dessus de la boite à gants dans toutes les autres voitures de la production mondiale, a, dans la C4 Cactus, été déporté sous le pavillon de toit. Pourquoi l’avoir déplacé ? Pour lisser au maximum la planche de bord et permettre à la boîte à gants de 8,5l de s’ouvrir vers le haut, comme une valise. La chef de projet nous explique que le toit vitré panoramique à protection thermique a reçu un traitement filtrant anti-UV. Il laisse passer la lumière, mais pas les rayons UV, ni la chaleur.
“Ici on nous répète, si ce n’était pas déjà suffisamment clair, l’importance de la simplicité, le toujours mieux au lieu du toujours plus.”
Plus légère, plus efficiente
Le Responsable de la gamme, Pierre Monferrini, n’hésite pas à citer Pierre Boulanger, le père de la 2CV : « Il faut tout étudier, même l’impossible ». Ici on nous répète, si ce n’était pas déjà suffisamment clair, l’importance de la simplicité, le toujours mieux au lieu du toujours plus. Le but selon lui, n’est pas de la propulser à 200km/h, mais qu’elle propose les moteurs les plus efficients. Pour cela, il a fallu réduire le poids. A commencer par une plateforme en U allégée, un capot et des absorbeurs de chocs en alu. Les vitres arrière ne descendent plus, elles s’entrebâillent, gain de 11kg. Le dossier arrière est devenu monobloc, encore 6kg d’économisé. Avec une masse totale de 965kg, elle sera près de 200kg plus légère qu’une berline de la même catégorie. Le moteur 1,6 litres Blue hdi de 100ch ne consommera que 3,1l/100km ce qui correspond à 82gr/CO2. Côté essence, deux blocs Puretech ouvriront l’offre. Le premier, un trois cylindres cubant 1,2 litres développant 82ch pour une consommation de 4,5l/100km et des émissions de CO2 de 104gr/km de CO2. Le second reçoit l’aide d’un turbo qui lui permet de sortir 110ch et 205Nm du trois cylindres de 1,2 litre, dans ce cas, les émissions de CO2 grimpe à 107gr/km de CO2. Même si cela n’a pas été spécifié, il est impensable qu’elle se passe d’une motorisation hybride ou même full électrique, tendances – et pression écologique – oblige. Mr Monferrini conclut par la promesse de proposer à chaque utilisateur une offre Citroën qui lui convienne vraiment.
La mise en production de la Citroën C4 Cactus est prévue pour la fin avril 2014. D'ici là, vous pourrez faire connaissance avec elle durant le Salon de Genève, qui ouvrira ses portes pour dix jours à partir du 6 mars prochain.