Si une société devait être étiquetée de menteuse pathologique, cela s’appliquerait certainement au groupe Fiat. Ces derniers temps, Alfa Romeo semble renaître de ces cendres et fait parler d’elle après plusieurs années de totale négligence. Mais selon la tradition italienne, les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent. Le très attendu (et très en retard) successeur de l’Alfa 159 a été présenté au début de l’été. Mais ceux qui cultivent un tant soit peu la méfiance, ont tout de suite remarqué que le lancement n’était pas pour tout de suite. On ne parlait alors que de la plus puissante des versions – la Quadrifoglio. Et il n’y avait même pas de photo de l’intérieur lors du grand évènement. Il y avait tellement d’interrogation à ce sujet, qu’Alfa Romeo a soudainement envoyé sur le bitume un certain nombre d’exemplaires camouflés en espérant qu’ils se fassent attrapés par les plus observateurs.
Toute une gamme pour Francfort
La présentation d’une Giulia est évidemment un moment important pour les nombreux amateurs de la marque. La version Quadrofoglio avec son bloc six cylindres 2,9l biturbo de 510cv et 600Nm est vraiment impressionnante. C’est suffisant pour arrêter le chrono en 3,9 secondes sur l’exercice du sprint et atteindre une vitesse maxi de 307km/h. Mais ce n’est pas ce genre de voiture qui aide une marque à reprendre le dessus. Pour cela, vous aurez besoin de moteurs plus modestes qui génèrent de gros volume. ‘’Ne vous inquiétez pas’’ criait-t-on chez Alfa. ‘’Elles seront présentées durant le Salon de l’Auto de Francfort’’. Bon, ce salon a ouvert ses portes et sur le stand d’Alfa Romeo… pas la moindre trace en vue.
Un prix pour la Quadrifoglio
Puisqu’il n’y a pas grand-chose d’autre, les Italiens remettent le couvert avec la Quadrifoglio. En citant entre autres un prix de départ encore très provisoire de 79.000 €. Un autre titre auquel s’attache cette concurrente de la BMW M3 est le chrono autour du Nürburgring. La plus rapide des Alfa Romeo en fait le tour en 7’39’’. La marque affirme qu’aucune berline n’en avait fait le tour aussi rapidement. Les dirigeants du Nürburgring se feront un plaisir de l’entendre. Ils y ont effectivement imposé une interdiction sur l’établissement de nouveaux records jusqu’à ce que les travaux d’amélioration de la piste soient effectués. Une directive qui a bien fait rire le secteur automobile, qui s’est finalement montré relativement coopératif. Les Italiens semblent être l’exception…