Nous avons appris récemment que la flotte de Chevy Bolt autonomes de General Motors avait eu des dizaines d’accidents durant les essais sur les routes des Etats-Unis. Non, ce n’est pas un signe évident que la technologie autonome soit à des années lumières de la perfection. En fait, elle est trop parfaite. Et dans tous les accidents qui impliquaient ces véhicules, les responsables étaient les conducteurs de véhicules traditionnels.
Le problème est que les véhicules autonomes font des choses folles, comme s’arrêter complètement à un Stop et conduire sans dépasser les limitations de vitesse, ce qui a tendance à énerver les humains (ce qui se traduit généralement par un coup de klaxon). D’après Bloomberg, les compagnies travaillent sur un mode de conduite plus humain, moins ‘robot’, c’est-à-dire de façon plus imparfaite. Vous avez dit paradoxe ?
Soit elles conduisent comme des humains, soit elles n’ont pas de futur
En Californie, des entreprises comme Cruise Automation de General Motors ou Waymo LLC sont occupées à augmenter les essais de véhicules autonomes, et elles font face à un scénario alarmant. La majorité des accidents ont lieu à basse vitesse, mettant en évidence un choc culturel entre l’Homme et la machine, car cette dernière n’a de cesse de se comporter mieux que celui qui l’a créée. Les développeurs ont désormais comme objectif d’harmoniser l’interaction homme/machine, en tentant d’humaniser la conduite des machines.
Et pour ajouter un peu d’huile sur le feu, la Californie a proposé d’adoucir les règles concernant les essais des véhicules autonomes, pour qu’il ne soit plus nécessaire que quelqu’un soit forcément assis derrière le volant, comme c’est le cas jusqu'à présent.
Jamais en tort
En Californie, où il est obligatoire d'établir un constat d'accident lorsqu’un véhicule autonome y est impliqué, 31 collisions ont été enregistrées en 2016. Dans 13 d’entre elles, la voiture autonome a été percutée par l’arrière par un autre véhicule.
Selon Bloomberg, les collisions ont pratiquement toutes eu lieu sur des intersections plutôt que dans un trafic fluide, heureusement sans blessés, dû à la faible vitesse. La technologie autonome n’aura donc d’autre choix que de s’adapter à la jungle de la conduite urbaine : voitures mal stationnées, conducteurs ne respectant ni les limitations, ni les passages pour piétons et encore moins les panneaux de signalisation. Donc, si un jour vous vous trouvez derrière l’une d’elles, cela ne sert à rien de klaxonner, elle n’ira pas plus vite et continuera à s’arrêter au Stop.