Le premier SUV moderne de la marque de Sant’Agata Bolognese n’avait plus grand-chose à cacher, nous vous présentions dernièrement les premières images fuitées de l’intérieur. La voici maintenant dans son intégralité : la Lamborghini Urus. A peine arrivée, il est évident qu’elle ne laisse personne indifférent. Elle est ici présentée sous deux finitions différentes.

Avec son air de famille indéniable avec le reste de la gamme, son habitacle pour quatre occupants et son moteur 4.0 V8 à double suralimentation de 650cv, ce modèle marque un tournant historique dans les livres de Lamborghini. Il est prêt à se mesurer aux autres SUV premium, voire même aux sportives, mais il est aussi et surtout prêt pour multiplier la production et donc les ventes de la marque. Il est prêt à tout.

Angulaire et futuriste

Extérieurement, il s’agit d’une voiture dont la carrosserie est parvenue à casser les limites extérieures d’un SUV pour parvenir à une esthétique purement Lamborghini. Les proportions restent équilibrées pour qu’à vue d’œil les lignes conservent leur sportivité, leur dynamisme et leur légèreté, dans ce qu’un SUV peut se permettre.

La face avant est agressive, mais moins effilée que ce à quoi l’usine bolognaise nous a habitués jusqu’ici, à cause de la hateur de l’ensemble. Mais outre les blocs optiques relativement familiers, c’est la ligne de toit qui attire l’attention. Elle tombe progressivement depuis son point le plus haut vers le parebrise avant et sur les feux arrière.

Un aileron intégré sur le toit, une lèvre sur le bout du hayon et un grand diffuseur arrière agrémenté de quatre embouts d’échappement signent la partie arrière. Les feux qui y sont positionnés presque horizontalement, passent pratiquement inaperçus.

Le SUV le plus rapide du monde

Vous venez de vous rendre compte qu’avec ce moteur 4.0 V8 biturbo, il s’agit du premier modèle suralimenté de la marque italienne (oui, elle a effectivement des gênes allemands).

Comme nous vous l’annoncions depuis longtemps, cette architecture à huit cylindres en V développe une puissance de 650cv et un couple de 850Nm. La cavalerie est répartie sur les quatre roues par le biais d’une boîte de vitesses automatique à huit rapports et un différentiel central Torsen.

Avec de tels chiffres, Lamborghini assure que l’Urus est capable d’accrocher les 100km/h en 3,6 secondes et les 200km/h en 12,8 secondes. Les performances sont bien entendu un point clé sur lequel Lamborghini veut se démarquer. Et avec une vitesse de pointe de 305km/h, l’Urus devient le SUV le plus rapide du monde, juste devant le W12 de son cousin britannique Bentayga.

Aptitudes en tout-terrains

Pour l’adapter à ses nouveaux besoins comme véhicule disposant d’aptitudes en tout-terrains, les ingénieurs ont travaillé sur un châssis incorporant quatre amortisseurs pneumatiques capables de modifier le comportement de manière indépendante pour conserver un maximum de motricité sur tout type de terrain.

La suspension ajustable, les réglages de la réponse moteur, de l’ABS et du contrôle de stabilité s’opère à travers les six modes de conduite différents disponibles sur le sélecteur de la console centrale : Strada (route), Sport, Corsa (circuit ou course), Sabbia (sable), Terra (terre) et Neve (neige). Trois modes exclusivement pour l’asphalte, et trois autres pour des conditions plus difficiles auxquelles l’Urus pourrait être confronté en dehors de l’asphalte.

Les plus grandes jantes aussi !

Les jantes dont la Lamborghini Urus peut être équipée sont une autre déclaration d’intention. Les souliers de l’unique Lamborghini actuelle à cinq portes vont de 21 à 23 pouces, ce qui en fait la voiture de série avec les plus grandes jantes du marché actuel. .

Mais tout ne concerne pas les chiffres, puisque l’Urus incorpore d’importantes nouveautés techniques dans la marque, comme l’essieu arrière directionnel, un set de freins avec disques carbone-céramique spécifique, un système de stabilisation active des essieux et la suspension pneumatique citée plus haut. Le tout est hérité de manière plus ou moins directe de sa cousine éloignée, la Porsche Cayenne.

Luxe et sophistication avec ADN sportif

L’intérieur de ce SUV de haut vol est imprégné du language Lamborghini. Il dispose de suffisamment d’espace pour quatre occupants, ce qui n’est pas l’habitude de la marque. Ce qui l’est plus, c’est l’ambiance cockpit, mêlée aux fibres sportives originelles. Le cuir couvre une majeure partie de l’habitacle, où viennent s’insérer l’aluminium et la fibre de carbone.

Comme sur la nouvelle Audi A8, le tableau de commande est flanqué de trois écrans tactiles. Deux au niveau de la console centrale, pour la gestion de l’infodivertissement et de la climatisation, et le troisième derrière le volant, en guise d’instrumentation, de type Virtual Cockpit.

Si l’espace aux places avant parait raisonnable, l’arrière semble un peu plus confiné et ne dispose que de deux sièges individuels à réglage électrique, séparés par une console centrale imposante. Le coffre, son volume et sa modularité restent un mystère pour le moment.