Voilà des années que l’automobile autonome a été annoncée. Elle n’est toujours pas arrivée. La technologie ne semble pas encore tout à fais au point. Les constructeurs automobiles semblent même avoir redoublé de prudence quant à leurs prévisions sur le sujet. Quatre ans auparavant, il n’y avait pas un concept car qui n’ait été présenté comme autonome. Les marques se sont montrées bien plus modestes durant le dernier Salon de l’Auto de Francfort. Les concepts qui y étaient présentés disposaient plutôt de fonctions de conduite autonome relativement limitées, ou comptait tout bonnement sur un conducteur en chair et en os. La voie publique est visiblement bien plus complexe qu’on le pensait auparavant.
Environnement contrôlé
Les véhicules autonomes se débrouillent bien dans des environnements contrôlés, là où l’agitation – ou bien le ‘nombre de paramètres’ si vous préférez – semble limitée. Ce Scania AXL, un poids-lourd autonome exploité dans le secteur minier, s’en sort parfaitement sans chauffeur lorsque l’environnement de travail est clairement défini. Scania, qui emprunte sa technologie à la maison mère VW, fait entre autres appel à des caméras, un lidar et des récepteurs radar et GPS.
La cabine de l’AXL – toujours à l’état de concept, mais sur le chemin de la production en série – pourrait bien tomber aux oubliettes. Il n’y a pas de chauffeur après tout. C’est un système logistique qui commande le camion. Scania ne combine toutefois pas cette intelligente technologie à un groupe motopropulseur électrique. Le constructeur de camions précise toutefois que l’AXL fonctionne au biocarburant – question de mettre un peu de vert sur ce concept.
En Suède, des camions autonomes Volvo (Vera) sont déjà exploités dans le port, pour transporter des containers.