Lorsqu'une marque automobile présente un nouveau modèle, elle suit presque toujours le même schéma qui consiste en une annonce tirée en longueur, avec des croquis, des teasers et un discours souvent assommant. En effet, les départements relations publiques d'une telle entreprise sont jugés sur le nombre de pages et de messages qu'ils peuvent générer pour un produit. Aston Martin ne déroge pas à la règle en générale. Mais pour cette Victor, les choses sont un peu différentes. Un exemplaire unique, construit pour un client probablement très fortuné. Et ils l'ont tout simplement présentée. Bam, voici la Victor !
V12 atmosphérique de plus de 800cv
Cette biplace unique est homologuée pour circuler sur la voie publique. On peut se permettre de douter qu'elle soit un jour utilisée à cet effet. Sous la tôle, nombreux sont les éléments qu'elle partage avec les voitures de courses de la marque. Derrière le museau sommeille un gros V12 cubant 7,3l. Le même que dans la One-77, que Cosworth a gonflé jusque 848cv et 821Nm. Pas de turbo, roues arrière motrices et boite manuelle à six rapports. Les gaz d'échappement sont évacués par des tuyaux situés latéralement. Difficile de passer inaperçu.
Ode aux Aston Martin des eighties
Stylistiquement parlant, la Victor est une ode à la V8 Vantage des années 70 et 80. Les splitters, spoilers et ailerons sont calqués sur l'Aston Martin DBS V8 RHAM/1 présente au départ des 24 heures du Mans en 1977. Le nom a été emprunté aux bombardiers V que la Royal Air Force britannique a déployé durant la guerre froide. L'Aston Martin Vulcan fait référence à l'Avro Vulcan qui était en service entre 1952 et 1984 et cette fois le lien est fait avec le Handley Page Victor qui a été engagé la même année que le Vulcan, mais a rempli des missions durant 9 ans de plus.