La crise des semi-conducteurs est loin d'être terminée, estime Volkswagen. Le groupe se prépare à une nouvelle baisse des chiffres de production.
Même dans le meilleur des cas, la production continue de baisser
L'information nous arrive du Manager Magazin allemand, qui cite des sources anonymes, et n'est nullement contredite par des réactions officielles du géant de l’automobile. Selon le magazine, Volkswagen se prépare à un scénario dans lequel la crise des puces se poursuit jusqu'en 2023. Les prévisions les plus pessimistes tablent sur une nouvelle baisse, de neuf millions de voitures produites cette année à huit millions en 2022. Et même si l'on retient le scénario le plus optimiste, VW parle toujours d'une baisse des chiffres de production par rapport à cette année.
Lors d’une conversation avec Reuters, VW a déclaré s'attendre à ce que la pénurie de puces s'atténue légèrement en 2022, mais que le premier semestre reste imprévisible. Ses concurrents allemands, BMW et Daimler, ont déclaré qu'ils ne s'attendaient pas à un changement majeur de la situation et là aussi, la crise devrait durer jusqu'en 2023. Les marques Skoda et Audi ont déjà décidé de prolonger la période de vacances de fin/début d’année pour les travailleurs des lignes de production jusqu'au 10 janvier prochain.
Le secteur ne peut s’en prendre qu’à lui-même
La pénurie de puces, dont le secteur automobile est en grande partie responsable, a coûté à l'ensemble du secteur environ 200 milliards d'euros cette année. Selon les estimations préliminaires, en 2021 environ 7,7 millions de voitures en moins ont été fabriquées dans le monde, par rapport à ce qui était prévu si la crise n’avait pas eu lieu. Les voitures modernes contiennent parfois un nombre effrayant de semi-conducteurs.