C’est officiel, Renault cède les 68% qu’elle possède dans la matrice de Lada, AvtoVAZ, ainsi que l’usine de Moscou. La marque au losange ferme ainsi les yeux sur 2,2 milliards d’euros en actifs, avec une hypothétique option de retour à court terme – dans les six prochaines années.
Dans un communiqué laconique publié hier, la marque française a confirmé qu’elle se retirait du marché russe, selon le modus operandi mentionné fin avril par le Ministre russe de l’Industrie, Denis Mantourov. Elle cède donc ses 68% d’AvtoVAZ à NAMI, l’organisme d’état en charge de l’homologation de voitures neuves. L’usine que possède Renault sera vendu à la ville de Moscou. Le communiqué ne mentionne pas le prix des transactions, mais les rumeurs parlent d’une somme symbolique.
Résurrection de Moskvitch
Le maire de Moscou, Sergei Sobyanin, a annoncé de son côté que la désormais ancienne usine Renault produira des voitures électriques badgées Moskvitch, une marque disparue en 2010 suite à sa faillite de 2006. ‘’Le propriétaire étranger a décidé de fermer les installations Renault à Moscou. Il est dans son droit, mais nous ne pouvons permettre que des milliers de travailleurs restent sans emploi’’, a déclaré Sobyanin sur son blog personnel.
Afin de développer et de produire leurs propres voitures électriques sans la technologie Renault, la ville de Moscou recevra l’aide de Kamaz, le fameux fabricant de camions, qui deviendra de facto son principal associé technologique.
Le maire signale également qu’il travaille déjà pour assurer la production d’un maximum de composants sur le territoire russe. L’usine Renault est située sur ce qui, durant des décennies, a été l’usine Moskvitch et qui produisait des modèles pour Ford au début du 20ème siècle. Dans un premier temps, ils maintiendront la production d’automobiles à moteur thermique, avant de passer aux voitures électriques. Finalement, ce ne sont que des idées du maire de Moscou. Seul le temps nous dira si cette usine aura un avenir ou non.