Un concessionnaire et expert allemand en voitures de collection, de réputation mondiale, semble être l'une des chevilles ouvrières de la fraude sur les voitures de collection.
Un ancêtre légendaire
La Mercedes 300 SL "Gullwing" est l'un des classiques allemands les plus légendaires. Le modèle a été produit de 1954 à 1957. Dans sa totalité, en coupé ou en cabriolet, elle a été produite à 3.258 exemplaires. La version fermée, dotée des emblématiques portes papillon, était à l'époque la voiture de série la plus rapide du monde, avec une vitesse de pointe de 263 km/h.
Remise en question de l'authenticité de nombreuses voitures
Des exemplaires exceptionnels de la Mercedes 300 SL sont échangés contre des millions d’euros. La société allemande Kienle Automobiltechnik, basée près de Stuttgart, était considérée comme experte en matière de voitures classiques exceptionnelles. Mais une sortie de grange en Suisse a mis au jour une affaire qui a remis en question certaines des Gullwings ayant survécu au temps.
Un concessionnaire allemand de voitures anciennes a acheté la 300 SL découverte dans la grange suisse pour environ 1,6 million d'euros. Lorsqu'il a voulu immatriculer cette voiture, il s'est avéré qu'une Gullwing portant le même numéro de châssis était déjà immatriculée en Allemagne. Cela ne pouvait évidemment pas être le cas - et comme l'originalité de la voiture suisse a été rapidement établie, les soupçons se sont portés sur la société qui a commercialisé l'autre 300 SL portant le numéro de châssis en question.
La police allemande a effectué des perquisitions dans plusieurs entreprises et à des adresses privées et aurait trouvé de nombreuses preuves. Cela pose un problème aux propriétaires de 300 SL, car Kienle était considérée comme l'autorité en la matière. Résultat : de nombreux propriétaires de cet emblématique modèle ne sont plus certains d’être en possession d’exemplaires authentiques. Certaines voitures auraient été vendues comme authentiques avec des numéros de châssis manquants ou perdus, alors qu'en réalité elles étaient construites à partir de pièces provenant de différentes voitures.
Kienle Automobiltechnik a depuis lors déposé le bilan et nie les allégations.