L'Opel Insignia étrenne non seulement un nouveau nom, mais aussi une profonde mutation. L'Insignia a surpris amis et ennemis de la filiale allemande de GM par son design rafraîchissant et par la qualité d'assemblage et le choix des matériaux. Les rivales sont bien évidemment la Ford Mondeo et la VW Passat. Car dans ce segment automobile, les Français n'ont pas rencontré le succès espéré avec la Citroën C5 et la Renault Laguna, pareil pour la Peugeot 407 qui doit bientôt être remplacée par la 408. Toutefois, il ne faut pas oublier les Skoda et Mazda 6 qui offrent une réelle alternative dans cette classe de véhicule.

Il ne fait aucun doute qu'Opel conduit l'Insignia vers une nouvelle ère. Ce renouvellement profond était nécessaire, il n'y a pas à douter là-dessus. Néanmoins, il n'est pas facile de réussir un tel bond en avant. Opel se montre bon élève et nous pensons qu'il est regrettable que cette Insignia arrive dans un environnement économique aussi délicat. L'Insignia joint sa brillante esthétique à un intérieur confortable avec une finition de qualité. Il n'y a pas non plus de raison de se plaindre de la conduite telle que nous l'avons expérimentée avec deux moteurs Diesel conformes aux attentes. En particulier, le 160 ch qui affiche de bonnes performances tout en assurant une consommation économique. Toutefois, le choix de la boîte automatique est assez regrettable. Opel signe là une occasion manquée. En effet, avec une transmission plus contemporaine, elle aurait sans doute convaincu plus d'utilisateurs à se convertir à l'automatisme.

L'Insignia associe un niveau de confort au-dessus de la moyenne à un discret plaisir de conduire. Pour environ 35.000 euros, vous êtes entièrement équipé avec une auto plus que correcte. La question reste de savoir si l'acheteur final ne sera toutefois pas tenté par le prestige d'une grande marque autant disposée à fournir le confort et la sécurité...