Quiconque recherche un bolide exclusif n'a que l'embarras du choix. Les Mercedes, Porsche, Ferrari et autres Aston Martin sont des valeurs sûres. Cela dit, il reste tout de même des alternatives. Beaucoup de petites marques, aux méthodes de fabrication artisanales et à la production presque confidentielle. L'Allemand Wiesmann par exemple. Son Roadster MF4 change de propriétaire à partir de 133 500 €. Intéressant quand on sait qu'une Porsche 911 qui en coûte autant se rencontre chaque jour, alors qu'une Wiesmann est une apparition toujours exceptionnelle et remarquée.

La silhouette du biplace allemand joue la carte rétro. Pas pour la finition, fort heureusement - seule la structure en toile du toit, et plus particulièrement sa lunette arrière en plastique, pêchent par manque de modernisme. En outre, Wiesmann s'efforce de combler toutes les attentes de ses clients en matière de finition ou d'aménagement - pourtant déjà de haut niveau. Les deux sièges baquets épousent parfaitement le corps. Hélas, les rangements sont réduits au strict minimum, et surtout, l'ergonomie est la-men-ta-ble. Les manettes des boutons sont solides, mais il faut deviner leurs fonctions. Le tableau de bord est disposé vers la droite du chauffeur qui, par la position du pédalier, doit se tourner vers la gauche.

S'appuyant sur un V8 BMW, l'allemande puise 367 ch et 490 Nm. Le sprint peut se faire en 4,6 secondes et l'on atteint 291 km/h. Pourtant, il est important que ce roadster soit suffisamment civilisé pour permettre une conduite normale et détendue. Mais quand il faut foncer, il inspire confiance. Ses réactions sont prévisibles, la communication excellente et avec un peu de sensibilité et de doigté - ce que les Allemands qualifient si subtilement de Fingerspitsengefühl -, les corrections sont même aisées. Savoureux ! Tiens, nous avions déjà oublié les carences de l'ergonomie intérieure... Visionez la galerie.