Volkswagen Golf R

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Par: VG 25-06-2014

Voilà bientôt 12 ans que la lettre R est venu chambouler la hiérarchie Golf au sommet de laquelle régnaient en maitre les GTI et autres VR6. La saga débuta avec la R32 (Golf IV et V). L’affront se poursuivi avec la Golf VI, qui baptisée R20, perdit rapidement son suffixe numéraire pour ne garder que la lettre R, tout comme la septième du nom que nous vous présentons ici, la Volkswagen Golf R (Mark VII). Le best-seller de la marque est disponible en ouverture de gamme à partir de 18.220 €. Pour ce prix vous aurez le moteur 1.2 TSI de 85cv et 160Nm via une boîte manuelle à 5 rapports. Notre véhicule d’essai est bien entendu le haut de gamme absolu. Son prix de départ, avec un équipement de base déjà bien fourni, est de 39.480 €. Ce qui peut vite grimper à cause de certaines options plutôt couteuses. En version 5 portes, avec la boîte auto DSG6, le toit ouvrant panoramique, le cuir Vienna, le GPS Discover Pro, le siège conducteur électrique, l’assistant parking av/ar et quelques autres options, il faut reconnaitre que l’addition est un peu salée, puisqu’elle s’élève à 48.396,86 € (soit 8.916,86 € d’options).

Extérieur

Avec sa robe noire mêlant classe et sportivité, cette Golf R reste relativement discrète. Malgré tout, son pedigree sportif est trahi par ses boucliers, ses jantes spécifiques chaussées en 225/40 R18 et ses quatre sorties d’échappement repoussées aux extrémités. Deux de plus que son prédécesseur qui lui, les préférait au centre du bouclier. Hormis cela, elle ne se différencie pas tellement d’une ‘simple’ Golf équipée de la R Line. Ce qui n’est pas pour nous déplaire. Les feux avant bi-xénon sont de série et incluent des feux de jour à LED. Les optiques arrière sont assombries et reçoivent aussi la technologie LED. Chez VW (tout comme chez les cousines d’Ingolstadt) les coques de rétro en alu mate sont réservées aux versions les plus puissantes. Cette compacte repose sur la plateforme modulaire MQB, qu’elle partage avec plusieurs voitures du groupe (Audi A3, Seat Leon…). Dans cette configuration d’empattement (2,63m), la Golf se rallonge de 8cm par rapport à sa devancière et mesure 4,28m de long pour 1,79m de large (1,78m Golf VI) et une hauteur de 1,44m (1,46m Golf VI). Avec 343l de volume de chargement (1.233l avec la banquette rabattue), le coffre de la ‘R’ perd 37l de volume par rapport à une version standard (380l). A titre de comparaison, une Peugeot 308 dispose de 470l.

Elle ne se différencie pas tellement d’une ‘simple’ Golf équipée de la R Line

Intérieur

Noir c’est noir. C’est ainsi que l’on pourrait décrire l’ambiance intérieur de la Golf R. Les aiguilles bleues des compteurs et l’écran multimédia sont tout de même là pour rappeler que les couleurs ne sont pas interdites. Le tableau de bord et tout son voisinage est plaqué d’éléments noirs laqués accentuant le côté sportif. La qualité des matériaux et la finition – déjà remarquables sur la version précédente - sont dignes des premiums allemands. Les sièges sport (cuir en option) offrent un excellent maintient latérale tout en conservant un confort appréciable. La position de conduite n’est pas plus typée sport que dans une Golf classique, puisque l’architecture reste inchangée, mais sans vraiment savoir pourquoi, on sent que l’on est assis dans une voiture qui en a sous le capot. L’ergonomie est bonne, grâce à une console centrale large, légèrement dirigée vers le conducteur, et un volant reprenant une partie des commandes les plus fréquemment utilisées. Le système multimédia Discover Pro (optionnel) reprend le GPS avec navigation ‘High’ et toutes sortes de points d’intérêts, 8 haut-parleurs, un lecteur de DVD, deux supports pour cartes SD, la commande vocale, et les interfaces AUX et USB.

Puissant et souple, le moteur est fougueux comme un jeune tigre

Sécurité

Avec sept airbags (dont un pour les genoux), l’ABS-ESP-ESC, les appuie-têtes actifs, le front assist, les ceintures à rétracteurs, le freinage après collision et l’aide au démarrage en côte, la Golf VII a décroché cinq étoiles au test EuroNCAP, dont une très bonne note de 94% pour les occupants adultes. Tout cela sans compter sur le blocage de différentiel XDS, les 4 disques ventilés, la transmission 4 Motion et cette formidable motricité dont dispose la version R.

Conduite

Contact. Démarrage. Dès que le moteur se met à tourner, vous comprenez qu’il ne s’agit pas d’un simple petit quatre cylindres. Ce quatre pattes de deux litres turbocompressé délivre la bagatelle de 300cv avec rage à 6.200tr/min, pour un couple de 380Nm disponible entre 1.800 et 5.500tr/min (271cv et 357Nm de couple pour son prédécesseur). Il se montre souple, disponible à tous les régimes et fougueux comme un jeune tigre. Posez votre pied gauche sur le frein, désactivez totalement l’ESP, mettez la boîte DSG en position ‘S’, enfoncez la pédale de gaz jusqu’au plancher, le régime bloque à 4.000tr/min dans un jappement jouissif de l’échappement. Voilà, vous venez d’activer le ‘Launch Control’. Retirerez votre pied gauche du frein et avant que vous ne compreniez ce qui vient de se passer, les 1.495kg de la bête auront atteints les 100km/h en tout juste 4,9 secondes (5,6s pour la Golf VI R). Elle s’arrache de telle façon des starting blocs, que vous pouvez sentir les gommes se déformer. Qui que vous soyez, vous serez surpris. La vitesse de pointe est bien entendu limitée électroniquement à 250km/h. Les reprises gérées par cette excellente et hyper rapide boîte DSG6 sont impressionnantes. Les passages de vitesses se font à la volée et les montées en régimes sont accompagnées par une sonorité d’admission rappelant les anciennes Golf II GTI 16V. La motricité est difficile à prendre en défaut, même en désactivant l’ESP. La direction directe et précise vous permet de placer l’avant là où vous poserez vos yeux. Les 4 disques de frein ventilés autorisent des décélérations presque aussi sauvages que les accélérations. Notre véhicule d’essai ne disposait malheureusement pas de la suspension réglable électroniquement, ce qui pour la conduite sportive, aurait été la cerise sur le gâteau. Mais attention car si la consommation est relativement contenue en conduite ‘bon père de famille’, elle peut vite atteindre des chiffres politiquement incorrects. Les chiffres officiels (optimistes) donnent une moyenne de 6,9l/100 pour 159g/km de CO2. Nous avons compté 2,5 litres de plus (soit 9,4l/100km) en roulant ‘tranquille’. Elle est capable d’engloutir jusqu’à 17l/100km en conduite sportive, mais il faut forcément tenir compte des performances.

Conclusion

Cette Golf à la sauce Dr Jekyll and Mr Hyde est vraiment plaisante à mener. Elle offre au moins le même confort qu’une ‘simple’ Golf au quotidien avec des performances hors normes. Elle n’est certes pas à la portée de toutes les bourses, mais la concurrence représentée par l’Audi S3 (42.000€ de base), la BMW M135i (42.860€ de base) et la Mercedes A45 AMG (48.642 € de base) ne font guère mieux. Dans ce cas précis, la raison ne sera de toute façon pas suffisamment rapide que pour rattraper la passion.


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