SCORE Peugeot 308 SW 1.2 PureTech
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Intérieur78%
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Extérieur77%
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Sécurité79%
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Sur la route76%
Ligne élégante et sportive
Equipement de série en version Feline
Consommation un peu élevée
Système multimédia lent
Essais PeugeotPlus?
Renault Twingo 0.9 TCe vs Peugeot 108 1.2 PureTech
Renault Twingo 0.9 TCe vs Peugeot 108 1.2 PureTech
Peugeot 308 1.6 e-HDi
Peugeot 308 1.6 e-HDi
La voiture de l’année 2014 n’a pas attendu bien longtemps avant de se décliner en break. Chez Peugeot elles sont appelées SW – pour Station Wagon. Voici donc la deuxième génération de 308 SW. Elle fait partie du segment C, dans lequel elle doit affronter de sérieuses concurrentes tout aussi récentes, comme la VW Golf 7 Variant, la Ford Focus ST, l’Opel Astra Sports Tourer, la Renault Mégane Grandtour, la Seat Leon ST ou encore la Honda Civic Tourer. L’entrée de gamme de la SW passe par la finition Access, facturée 19.000 € tout rond avec le 1.2 PureTech essence de 110cv. Un échelon plus haut se trouve la ligne Active (entre 21.600 et 24.300 €). Vient ensuite l’Allure (entre 25.200 et 29.650) pour finir par la Féline (entre 27.950 et 32.400 €). Notre véhicule d’essai (facturé de base 27.950 €) ouvre la finition Féline avec son 1.2 PureTech de 130cv. Bien équipée de série il faudra juste ajouter 530 € pour la peinture métallisée, clôturant la facture finale avec 28.480 € à payer. Sinon, vous aurez le choix entre trois essences (le 1.2l de 110 ou 130cv et les 156cv du 1.6l) et quatre diesels (1.6l de 92, 115 ou 116cv et le 2.0l de 150cv).
Extérieur
Bien que les dimensions soient pratiquement les mêmes, cette deuxième mouture est bien plus élégante que son prédécesseur. Elle s’est allongée de 8,5cm (4.585mm contre 4.500mm pour la phase 1), et perd 1cm de large (1.804mm contre 1.815 pour la phase 1). Avec 1,47m de haut, elle est par contre 9cm plus basse que sa devancière qui affichait 1,56cm de hauteur. Le nouveau modèle gagne aussi 3cm d’empattement (2,73m contre 2,70m pour la phase 1). Au niveau du coffre, la phase 1 proposait déjà un bon volume de chargement avec ses 573 dm³. Un chiffre que la nouvelle 308 SW améliore aussi, avec 610 dm³, soit 37 dm³ de gain. En plus d’être volumineux, il est pratique et offre un plancher tout à fait plat. Pour couronner le tout, le système de rabattage de la banquette arrière est d’une facilité remarquable. Les designers de Peugeot ont affiné les lignes générales en mêlant finesse et sportivité, et le résultat a fait l’unanimité. Les optiques de phares – qui reçoivent des projecteurs full LED de série à partir de la version Allure – ont diminué de moitié par rapport aux optiques proéminentes qui équipaient son prédécesseur. Les feux arrière très travaillés sont soigneusement intégrés dans les coins et le hayon de la 308. Notons toutefois que les gros boucliers sont très exposés et tout comme les portières, ils ne bénéficient d’aucune protection latérale. Les jolies jantes de 17’’ sont légèrement nuancés bi-ton et chaussent des gommes de 225/45.
Intérieur
Métamorphose. C’est ainsi que l’on pourrait qualifier l’évolution intérieur de la 308 SW par rapport à son prédécesseur. Les propriétaires de la première phase n’y trouveront certainement plus leurs marques. A commencer par ce ‘petit’ volant surmonté par les aiguilles des compteurs. Vous l’aurez remarqué, celle du compte-tours – à droite – tourne dans le sens anti-horloger. Ensuite vous avez cette console centrale, pour le moins épurée. Elle ne reprend que le bouton du volume de la radio, le dégivrage avant/arrière, les warnings, le verrouillage des portes, le bouton de recyclage d’air et la fente qui avale vos CD. Au-dessus de cette console, vous retrouverez un écran tactile de 9,7’’ – qu’elle partage avec la Citroën C4 Cactus – qui reprend, entre autres, tout ce qui manque sur la console centrale, à savoir les commandes de climatisation, la navigation, le téléphone, les réglages/paramètres de la voiture, la radio et le système Connect Apps (en option selon les versions). La centralisation des toutes ces commandes est un plus pour l’ergonomie, mais il faudra un temps avant de se familiariser avec ce système – que nous avons trouvé un peu lent pour certaines commandes, comme le GPS et le système Connect – qui risque de détourner votre attention. D’un autre côté, les sièges offrent une bonne position de conduite et un confort appréciable. Par contre, l’accoudoir central a du mal à garder sa position, il aura tendance à se débloquer à la moindre pression exercée sur lui. Les places arrière sont spacieuses, mais le passager du milieu devra ‘supporter’ la hauteur importante du tunnel central. Le confort est un peu handicapé par un dossier relativement plat et dur. L’assise par contre est tout aussi généreuse qu’aux places avant. Globalement, la finition est les matériaux utilisés ont faits un grand bond en avant par rapport à la première version de la 308, c’est indéniable.
Sécurité
EuroNCAP ne s’est pas encore penché sur la variante break de la 308, mais uniquement sur sa version compacte, qui elle, a reçu les 5 étoiles. La SW est équipée de 6 airbags de série (2 frontaux, 2 latéraux et 2 rideaux), de l’ABS et de l’ESP, associés à l’ASR qui via les freins, gère le patinage des roues. Le CDS (Contrôle Dynamique de Stabilité) détecte et corrige, dans les limites de la physique, les sous-virages et survirages. L’aide au freinage d’urgence, l’assistant de démarrage en côte et le contrôle de pression des pneus sont aussi de série.
Conduite
Difficile de croire qu’un bloc essence de trois cylindres puisse se charger de mouvoir les 1370kg d’un break. Certes, mais lorsque celui-ci développe 130cv et dispose de 230Nm de couple, ça n’a plus rien d’invraisemblable. C’est vrai que cette 308 SW, motorisée par le 1.2l PureTech, ne raffole pas des bas régimes, mais une fois cette zone dépassée, le petit trois pattes s’en sort plutôt bien. Surtout lorsque vous enfoncez le bouton ‘Sport’. A ce moment-là, les aiguilles des compteurs changent de couleurs (elles deviennent rouges), le son du moteur est modifié (rien de transcendantale quand même) et la réponse à l’accélérateur est bien plus vive. Bon, avec un temps de 10 secondes sur le 0-100, cela n’en fait pas un foudre deguerre, mais elle pointe tout de même à 205km/h. Elle repose sur la plateforme EMP2 de PSA, et comme indiqué dans la rubrique précédente, elle tient la route. Les suspensions sont même un peu dures pour encaisser les pavés de nos vieilles rues. La direction est bien calibrée, pas trop souple et avec un bon retour d’info. Côté freinage, on ressent un bon mordant, mais lors des freinages appuyés, le transfert de masses aura tendance à faire danser l’arrière. Nous l’attendions au tournant avec ses chiffres officiels de consommation et d’émissions, car le constructeur revendique un cycle moyen de 5,0l/100km, soit 115g/km de CO2, ce qui a été difficilement contrôlable en pratique, puisque cette fois notre essai s’est déroulé principalement en ville. Et pour ce cycle-là, Peugeot a homologué 6,2l/100km, alors que nous avons relevé 8,0l/100km.
Conclusion
Vous l’avez compris, cette deuxième génération de 308 SW n’a que le nom en commun avec son prédécesseur. C’est simplement une autre auto. Elle avance des arguments de poids ; ligne réussie, intérieur moderne, technologie à la page et espaces de chargement généreux. Mais cette motorisation ne semble pas encore être une bonne alternative au diesel. Elle pêche par son manque de souplesse à bas régime et par une consommation trop élevée. Ses tarifs varient beaucoup entre l’entrée et le haut de la gamme, pouvant ainsi attirer un peu toutes les bourses. La concurrence est rude, mais la 308 part avec l’avantage de son titre de noblesse de voiture de l’année 2014.