SCORE Skoda Superb Combi 1.6 TDI
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Intérieur79%
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Extérieur80%
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Sécurité78%
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Sur la route76%
Habitacle et coffre XXL
Tarifs bien maitrisés
Gabarit imposant, créneaux difficiles
Rabattage banquette arrière dépassé
Essais SkodaPlus?
Skoda Rapid Spaceback 1.6 TDI 105ch
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Skoda Octavia 1.4 TSI
Skoda Octavia 1.4 TSI
Dans la suite logique, Skoda a présenté la version break de son porte drapeau, la Superb, que vous appellerez donc Superb Combi. Mais les tarifs de cette grande routière familiale sont toujours aussi intéressants. La Superb Combi est disponible, selon les versions, en quatre motorisation à essence : 1.4 TSI de 125 ou 150cv, 1.8 TSI de 180cv et 2.0 TSI de 280cv, et trois diesels : 1.6 TDI de 120cv et 2.0 TDI de 150 ou 190cv. Elle se décline ensuite en quatre finitions : Active, Ambition, Style et L&K. La gamme s’ouvre à partir de 27.635 € avec le moteur 1.4 TSI de 125cv en finition Active et boite manuelle à six rapports. Elle se referme à 49.495 € avec le haut de gamme L&K – Laurin & Klement, les créateurs des premiers modèles avant le rachat par Skoda – motorisée par le 2.0 TSI DSG6 de 280cv. Entre les deux, en finition Ambition et motorisé par le 1.6 TDI en boîte DSG7, nous retrouvons notre véhicule d’essai. Au prix de base de 31.675 €, ajoutez le pack GPS, le pack Comfort (sièges avant chauffants, électrique côté conducteur, vitres arrière assombries, aide au stationnement…), sellerie cuir/Alcantara, feux bi-xénon, jantes alu en 18’’, l’accès et démarrage mains-libres, le pack LED et quelques autres options, et vous obtiendrez un montant total de 41.275 €, ce qui nous semble encore correct compte-tenu de la taille du véhicule et de son équipement.
“Si vous êtes du genre conducteur dynamique, optez pour un 2.0 TDI de 150 ou 190cv”
Extérieur
En dehors de l’aspect technique, l’ascension d’une marque passe bien entendu aussi par l’apparence. Un détail qui, jusqu’ici, semblait avoir échappé aux designers tchèques. Ils se sont heureusement ressaisis, et cela se voit dès le premier coup d’œil. Certes, elle est toujours aussi imposante, mais elle affine ses traits et arbore désormais un look bien plus moderne et dynamique que le modèle – un peu pataud, il faut reconnaitre – qu’elle remplace. Le porte-à-faux avant se raccourcit de près de 10cm, ramenant les optiques de phares acérées, avec allumage Xénon en option, plus près des passages de roues. Ceux-ci sont plus musculeux qu’auparavant et le museau plus plongeant de ce nouveau modèle retombe dans la ligne de la calandre légèrement redessinée. De profil, pas de grand changement, mis à part la suppression des anciens listels de protection et des bas de caisse creusés. C’est la partie arrière qui a été sujette aux modifications les plus importantes. Les feux arrière y sont désormais placés à l’horizontale et se retrouvent divisés entre les coins et l’imposant hayon de coffre. Ce dernier s’ouvre – en option, en secouant votre pied sous le bouclier arrière – sur un compartiment immense et très bien agencé, avec des espaces de rangements de part et d’autre. Le volume passe de 660l en configuration cinq places à 1.950l si vous couchez la banquette et que vous la remplissez jusqu’au toit. Un record dans la catégorie. Seul bémol, le système de rabattage des sièges arrière depuis le coffre est une mesquine option à 90€. Reposant sur la plateforme modulable MQB du groupe Volkswagen, la Superb Combi s’étale sur 4,86m de long (+3cm par rapport au modèle sortant et pas moins de 19,7cm en plus qu’une Octavia Combi), 1,86m de large (+5cm) et 1,48m de long (-3cm). Ce qui la place à mi-chemin entre les Audi A4 et A6 Avant. Mais en tenant compte du segment et des tarifs qu’elles pratiquent, ses vraies concurrentes sont plutôt la Renault Talisman Grandtour (4,87m) et l’Opel Insignia Sport Tourer (4,91m), entre autres.
Intérieur
Toujours un peu sombre et austère, l’intérieur de la Superb Combi n’a cependant plus grand-chose à envier à ses cousines germaniques, avec qui elle partage d’ailleurs une partie des éléments de la console centrale et autres commodos. L’évolution vers le nouveau mobilier s’est faite au même rythme que dans le reste du groupe. On note cependant un bon en avant en termes de qualité des matériaux. Les plastiques moussés sont plus agréables au toucher et les plastiques durs – dont la présence marque la différence par rapport à Audi ou VW – ne sont présents que dans le bas de l’habitacle. Son point fort ? L’espace, bien entendu. Mais pas que, puisqu’elle propose un réel niveau de confort, qui s’apprécie fortement durant les long trajets. Larges et enveloppants, les sièges avant offrent un bon maintien latéral et surtout, bien qu’un peu basse, une excellente position de conduite. Les places arrière jouissent d’un espace plus que généreux, surtout pour les jambes (pas vraiment différent par rapport au modèle précédant). Même le passager du milieu s’y sentira à l’aise. Un point contre lequel les Talisman Grandtour et Insignia Sport Tourer ne peuvent pas lutter. Au niveau info divertissement, la taille de l’écran passe de 5’’ à 8’’ en fonction de ce que vous sortirez de votre poche. Au fur et à mesure que vous montez de grade, vous bénéficierez d’un ou deux lecteurs de cartes SD, de la navigation 3D, du Wi-Fi, d’un disque dur, d’un lecteur DVD, voire même d’un tuner TV ou d’internet (via carte SIM). Vous pouvez aussi piloter votre smartphone sur l’écran multimédia via l’application smartlink de Skoda. Vous pouvez également recharger (en option) votre smartphone par induction, en le posant devant le levier de vitesse.
Sécurité
Las assistants montent la garde. De série, vous recevrez l’ABS-ASR-ESC, 7 airbags (dont un pour les genoux), le front assist, le freinage anti multi-collision, le freinage d’urgence en agglomération, le contrôle de pression des pneus et le blocage du différentiel en cas d’accident. En options vous pourrez opter pour deux airbags supplémentaires (airbags ‘’fenêtres’’), l’assistant angle mort, l’assistant de maintien de voie, l’assistant de démarrage en pente et l’assistant d’urgence (un système qui neutralise le véhicule si le conducteur ne réagit pas à certains injonctions du véhicule). La version break n’a pas encore passé les tests EuroNCAP. La Superb berline a décroché 5 étoiles et une note de 86% aussi bien pour la sécurité des adultes que celle des enfants, 71% pour celle de piétons et 76% pour les systèmes d’assistances à la sécurité. Un point de référence honnête, puisqu’il s’agit de la même voiture avec quelques kilos et un hayon en plus.
“Toujours aussi imposante, elle affine pourtant ses traits et arbore désormais un look bien plus moderne qu’auparavant”
Conduite
Dans ce segment où l’invitation au voyage, le confort et l’efficience l’emporte largement sur les performances, signalons tout de même qu’avec son petit 1.6 TDI de 120cv à 3.250tr/min générant 250Nm dès 1.500tr, la Skoda Superb Combi s’en sort mieux que ses concurrentes directes de chez Renault et Opel. Elle abat le 0-100 en 11 secondes et file à 204km/h, contre 11,2 secondes et 200km/h pour la française et 11,4 secondes et 195km/h pour l’Opel. Nous avons cependant remarqué une certaine nonchalance sur les premiers mètres lors des démarrages. Il faut parfois bien enfoncer la pédale de droite pour la lancer. Si vous êtes un conducteur plutôt dynamique, il faut alors opter pour un 2.0 TDI de 150 ou 190cv et donc payer plus, logique ! Mais avant cela, il faudra vous familiariser avec ses dimensions. C’est une grande voiture et elle ne rentre pas partout. Nous vous conseillons d’opter pour le park assist (si la finition que vous avez choisi ne le propose pas de base). Nous avons eu l’impression que la boîte auto DSG7 de notre monture d’essai n’était pas paramétrée de la même manière que cette même boîte montée sur les allemandes du groupe. Nous l’avons trouvé moins réactive et plus hésitante au moment de baisser les rapports, lors d’une relance sur autoroute par exemple. Bien plus à l’aise à vitesse constante sur autoroute, elle se fera un plaisir d’avaler les kilomètres avec toute la famille et les bagages à bord. Ses 2,84m d’empattement lui confèrent une stabilité remarquable et rassurante. Ceci dit, nous trouvons la suspension un peu sèche lorsque la voiture est vide. Sensation qui s’accentue sur les pavés ou elle aura tendance à sautiller et à perdre ce côté rassurant qu’elle a sur autoroute. Nous avons par contre beaucoup apprécié l’effort fourni pour enfin nous proposer une direction correcte. Electrique certes, mais relativement consistante et bien moins artificielle que ce à quoi nous étions habitués par le passé. On ne peut pas en dire autant du freinage, dont le mordant semble un peu faible. Pourtant, avec 1.500kg sur la balance, ce grand break n’est pas si lourd. Du moins si on le compare aux 1.730kg d’une Opel Insignia par exemple. C’est d’ailleurs un élément qui contribue à la bonne note de la Superb Combi sur le plan de l’efficience. Et même si les 4,0l/100km, correspondant à 105gr/km de CO2, nous semblent difficilement atteignables en condition normales pour ce genre de gabarit, nous soulignons tout de même un beau résultat à ce niveau avec une consommation moyenne de 5,4l/100km relevée durant notre essai.
Conclusion
Après 25 ans passés sous l’aile du groupe Volkswagen, la marque Tchèque en a belle et bien fini avec la mauvaise réputation qui lui collait à la peau jusque fin du siècle dernier : voiture ‘de l’Est’ (ce qui est d’ailleurs faux, puisque la République Tchèque est un pays d’Europe Centrale), voiture ‘taxi’ ou encore ‘valeur à la revente’. A défaut de séduire par sa plastique, le modèle sortant attirait les clients en proposant toujours plus d’espace que les autres, à des prix compétitifs. Elle arbore désormais un look résolument plus élégant et dynamique. Ceci, combiné à d’excellentes qualités routières et des tarifs toujours aussi bien ficelés, fait d’elle une familiale redoutablement concurrentielle. Si elle est encore un cran en dessous (hiérarchie oblige) des cousines de Wolfsburg (Passat Variant) et d’Ingolstad (A6 Avant), elle commence sérieusement à les taquiner, tout en prenant le dessus sur ses vraies concurrentes. Et si nous ne lui avons trouvé aucun défaut majeur, nous vous conseillons tout de même de vous assurer que ce petit 1.6 TDI de 120cv soit capable de répondre à vos attentes en matière de conduite dynamique. Sinon, il faudra passer au 2.0l, pour lequel vous devrez aller un peu plus au fond de vos poches.