Cela faisait un certain temps que les sorciers de Woking préparaient une voiture ultra performante, sur laquelle les clients pourraient fixer une plaque d’immatriculation. La marque a associé son nom à celui de l’une des plus grandes légendes (si pas la plus grande) de la Formule 1. Voici la McLaren Senna. Si son objectif premier sera de détruire les chronos sur circuit, cette biplace sera donc également homologuée pour circuler sur la voie publique.
4.0 V8 biturbo de 800cv et 800Nm
Le fait qu’elle puisse circuler légalement sur nos routes, ne fait d’elle une version décaféinée, que du contraire. Il s’agit d’une hyper sportive sans la moindre concession, allégée au maximum. Répondant au nom de code interne de M840TR, le 4.0 V8 biturbo ressemble aux derniers moteurs connus de la marque, mais son évolution lui permet désormais d’atteindre une puissance de 800cv pour un couple de 800Nm. La puissance est dirigée vers l’essieu arrière par l’intermédiaire d’une transmission automatique à double embrayage de sept rapports. Elle devient la McLaren à combustion interne, sans assistance électrique et homologuée pour la route, la plus puissante de la marque.
De la compétition à la rue
Le châssis est une monocoque en fibre de carbone ‘Monocage III’, évolution du châssis équipant la McLaren 720S, dont la rigidité a été largement accrue, pour devenir le châssis le plus rigide sur lequel McLaren ait créé une voiture homologuée route.
En maintenant leur obsession pour réduire le poids au maximum, la fibre de carbone s’étend sur chacun des panneaux extérieurs formant la carrosserie. C’est ainsi qu’avec 1.198kg à sec sur la balance, elle devient aussi la McLaren de route la plus légère depuis l’apparition, il y a 25 ans, de la mythique McLaren F1.
Aérodynamique poussée
La fonctionnalité aérodynamique subordonne les formes d’une carrosserie pour le moins radicale, dessinée pour plaquer la voiture au sol. Toutes les lignes ont une mission aérodynamique et la silhouette taillée à la serpe se voit encore allégée par l’implantation de panneaux transparents sur les portières.
Sur la partie arrière, difficile de passer à côté de l’énorme diffuseur confectionné d’une seule pièce de carbone et servant à maintenir la voiture vissée au bitume. Avec sa double hauteur, l’aileron arrière n’emportera pas non plus la palme de la discrétion. Perché à 1,22m du sol, c’est le point culminant de la terrifiante anglaise. Cette gigantesque pièce est réglable hydrauliquement et bénéficie d’une surface totale de 0,65m² et elle sert également d’aérofrein.
Un intérieur très proche des voitures de course
L’habitacle ne compte que sur le strict nécessaire. On vous rappelle (à nouveau) que vous pourrez aussi l’emmener sur la route. Elle reçoit donc une sono, un écran central, une console centrale pour les commandes de boîte de vitesse et un plafonnier comprenant entre autres le bouton de mise à feu du missile. Derrière le volant, vous trouverez le cadre digital d’instrumentation rétractable, pareil à celui de la 720S.
Il faudra attendre jusque mars 2018 pour l’apercevoir sur le Salon de l’Auto de Genève. Vous êtes intéressé ? Ne trainez pas, car elle ne sera produite qu’à 500 exemplaires, et comme nous arrivons à la fin, voici l’addition : 853.000 € au change.