BMW emploie (directement) quelque 126.000 personnes. Toutefois, ce nombre sera considérablement réduit dans la période à venir. Près de 6.000 salaires doivent disparaître des comptes. Le constructeur automobile allemand veut éviter autant de licenciements secs que possible.
6.000 emplois disparaissent chez BMW
Chez BMW, une moyenne de 5.000 employés part chaque année. Il s'agit essentiellement de la rotation naturelle du personnel (environ la moitié) et des départs à la retraite. BMW voit un moyen de remédier à cette situation sans trop de licenciements secs en ne les remplaçant tout simplement pas dans un avenir proche. Les postes vacants ne seront plus pourvus non plus. Le conseil d'administration de la société a conclu un accord à ce sujet.
Chez BMW, ils pointent également du doigt la crise du coronavirus. Il va sans dire que le constructeur est également confronté à l'un des trimestres les plus désastreux de son histoire. Ce n'est certainement pas une exception.
La perte structurelle d'emplois due à l'électrification est une tendance, même sans la crise du coronavirus
La restructuration chez BMW avait pourtant déjà commencé avant l'apparition du virus Covid-19. La contraction structurelle de l'activité économique européenne dans le secteur automobile avait également déjà débuté. En novembre de l'année dernière, BMW a annoncé 6 000 licenciements. La tendance était similaire à celle des autres marques. En Europe, un changement rapide de direction vers l'électrification a coûté beaucoup d'emplois sur les lignes de montage, du moins à court terme, tandis que les ingénieurs spécialisés en technique de combustion ont également été remerciés en masse. Il y a en contrepartie un accroissement du flux d'ingénieurs et de développeurs de logiciels, mais cela ne suffit pas pour compenser la diminution de la main-d'œuvre. C'est une tendance générale dans le secteur automobile. Les objectifs européens en matière d'émissions jouent également un rôle, du moins en partie, dans des opérations de restructurations similaires chez VW, Audi, Volvo et Mercedes. La majorité d'entre elles ont été annoncées avant la crise du Covid-19.