En raison de l'expansion de la pandémie de Covid-19, de nombreux événements ont été annulés dans le monde entier. Il s'agit notamment - ce qui n'est pas surprenant - des salons de l'automobile. En effet, une foule de personnes s'y rassemble sur une zone limitée à l'intérieur des bâtiments. Le Salon de l'automobile de Paris aurait dû ouvrir ses portes le 1er octobre prochain, mais il sautera une édition, car il a été annulé. Pareil pour le salon le plus réputé au niveau international, celui de Genève, qui ne sera lui de retour qu'en 2022. La semaine dernière, l'organisation du Salon de l'automobile de Los Angeles, habituellement prévu en novembre, a décidé qu'un report était nécessaire. Cette foire devrait désormais avoir lieu en mai 2021.
Le plus grand salon du pays peut-il avoir lieu ?
Dans notre pays, l'organisateur, la Febiac, s'en tient à la période habituelle du mois de janvier. S'il peut avoir lieu, alors il ne se déroulera certainement pas comme un salon ordinaire. L'organisation étudie différentes pistes. Il s'agit notamment d'un nombre limité de visiteurs, d'itinéraires obligatoires, d'un nombre limité de stands à visiter, etc. Le secteur de l'événementiel est dans l'œil du cyclone Covid-19 et le Salon de l'automobile de Bruxelles n'est pas un simple événement, c'est la plus grande foire du pays, avec environ un demi-million de visiteurs à chaque édition.
L'organisation limite le risque, mais ne peut le réduire à zéro
Lors d'une première date limite d'inscription, deux petites marques n'étaient déjà pas disposées à participer. Une écrasante majorité des marques de motos et de voitures représentées en Belgique étaient en revanche favorables à la tenue du salon de l'automobile. Ce n'est pas surprenant, car l'événement augmente considérablement les ventes dans notre pays. Nombreux sont les consommateurs qui décident de ce que sera leur prochain grand achat de mobilité à l'occasion du salon de l'automobile.
Pour sa part, l'organisation a assoupli les délais et les clauses d'annulation et assume même une partie du risque financier d'une annulation. Néanmoins, la période à laquelle les constructeurs automobiles sont obligés de faire appel à des monteurs de stands, des traiteurs et des agences de publicité est arrivée. Les factures commencent à affluer et le risque financier devient réel, mais la sécurité ne l'est pas.
Le Salon de l'Auto se fera de toute manière sans Hyundai
De nombreux importateurs belges débattent férocement à huis clos sur les enjeux de la tenue – réduite ou non – du Salon de l'Auto. Hyundai, qui fait partie de l'importateur indépendant Alcomotive, décide désormais en tout état de cause qu'ils ne seront pas présents au Salon de l'Auto. La marque se retire de l'organisation. Au lieu du Salon de l'Auto, Hyundai se concentrera sur davantage de communication et sur de plus petits événements mieux ciblés.
Les autres marques d'Alcomotive, dont Suzuki, Isuzu, MG et SsangYong, maintiennent, pour l'instant, leur participation au Salon de l'Auto de Bruxelles.
D'autres marques vont-elles annuler pour le Salon de l'Auto de Bruxelles ?
L’organisateur Febiac a fait pression ces derniers jours pour s’assurer que l’annulation de Hyundai, qui a informé à la fois l’organisation du salon et son réseau de concessionnaires de la décision au cours des trois derniers jours, ne provoque pas d’effet domino.