Il est de plus en plus évident que certains politiciens mènent une politique anti-voiture. Le dernier exemple en date est une interdiction absurde de stationnement devant les bâtiments classés à Bruxelles, même s'il s'agit de votre propre maison. Pourquoi ? Pour qui ? Pour les personnes qui voudraient prendre une photo du bâtiment.
En 2023, le nombre de places de stationnement à Bruxelles va encore diminuer en raison d'une étrange décision de Pascal Smet, le secrétaire d'État à l'urbanisme et au patrimoine. En effet, il n'aime pas que des voitures soient garées devant les bâtiments classés. "C'est incompréhensible : si vous vous trouvez devant l'hôtel Solvay, par exemple, et que vous y voyez une camionnette ou un camion, ça ne va pas", a-t-il proclamé à la RTBF.
La Région bruxelloise veut se profiler comme la capitale mondiale de l'art nouveau en 2023, et c'est une épine dans le pied de Pascal Smet que les admirateurs ne puissent pas prendre de photos. Sa solution ? Une nouvelle interdiction de stationnement. Les voitures ne seront plus autorisées à se garer devant les bâtiments classés. La mesure sera ratifiée l'année prochaine et incluse dans le Règlement Régional d'Urbanisme (RRU). Après une première lecture, il a déjà été approuvé et une enquête publique débutera le 12 décembre.
Aucun problème, pour ainsi dire
L'interdiction s'applique non seulement aux bâtiments publics, mais aussi aux habitations privées classées, soit quelque 4.000 bâtiments en Région bruxelloise. En pratique, cela signifie donc que les propriétaires d'un tel bien perdent la place de stationnement devant leur maison. Selon Pascal Smet, cela ne pose pas de problème : "Il y a généralement d'autres places de stationnement à proximité."
A se demander si les 1,2 million de résidents de la région bruxelloise - dont 4.562 ont voté pour Pascal Smet en 2019 - pensent la même chose. Le politicien de Vooruit oublie visiblement que le nombre de places de stationnement publique à Bruxelles est en diminution constante depuis des années. Une politique délibérée, puisque le gouvernement régional a décidé en 2019 de supprimer pas moins d'un quart de ces places d'ici 2030. ‘Les automobilistes n'ont qu'à choisir un autre mode de transport’, tel est le credo de l'équipe politique actuelle à Bruxelles.