Les marques automobiles appartiennent de plus en plus souvent à de grands groupes industriels. Et pourtant, il existe une poignée d’irréductibles petites marques qui tiennent courageusement le coup. Des constructeurs de niche qui se mettent au service des passionnés. Des noms comme Caterham, Ariel ou encore Morgan font partie de ce monde. Nos voisins du nord comptent également une marque de ce genre, près de Lelystad. Son nom : Donkervoort. Cette marque produit toujours une grosse évolution de la Lotus 7 originale - devenue à présent à peine reconnaissable. Plus grande, plus puissante, plus exotique. Les nouveaux produits de l’artisan néerlandais sont relativement rares. Mais voici l'un d'entre eux : le F22. Cela fait une bonne décennie que Donkervoort n’a plus proposé une telle évolution.
La nouvelle Donkervoort est-elle pratique ?
La nouvelle biplace conserve un certain nombre de caractéristiques que Donkervoort a désormais faite siennes : les roues avant indépendantes, le long capot, les échappements sur les côtés... Le tout dans un ensemble d'à peine 4 mètres et 4 centimètres de long. Moins qu'une VW Polo et pourtant... elle propose presque 300 litres de volume de chargement. Et un toit targa amovible en carbone, en plus des portes papillon. On pourrait presque la considérer comme pratique.
La marque entretient depuis un certain temps une histoire d'amour avec Audi, qui fournit les moteurs. C’est donc à nouveau le cas : sous le capot, on retrouve le très apprécié et tout aussi mélodieux cinq cylindres en ligne de 2,5 litres. Sa puissance a été portée à 492 ch et 640 Nm. Pour une masse totale d’à peine 750 kg. En d'autres termes, c’est un rapport puissance/poids diabolique de 656 ch par tonne. Une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports transmet le tout aux seules roues arrière.
Des performances d’une autre planète
Les performances semblent débarquer d’une autre planète. Les 100 km/h départ arrêté sont bouclés en 2,5 secondes à peine. Pour celui qui en aura le courage, elle peut atteindre 290 km/h en vitesse de pointe, mais il y a un chiffre encore plus aberrant : la voiture pourrait résister à des accélérations latérales de 2,15 G. Vous pourrez carrément faire l’extérieur à d’autres supercars avec elle.
Malheureusement, nous en arrivons maintenant au prix : 260.000 euros. Une aubaine au vu des performances, mais cela reste bien entendu une énorme somme d'argent. Cela ne semble pourtant pas poser de réel inconvénient : les Néerlandais étaient initialement censés ne construire que 50 voitures, mais lorsqu'elles ont toutes été vendues, sur la seule base d'un croquis, ils ont décidé d'augmenter la production à 75 unités. Il en reste donc une poignée.